Toi et moi et... Duprée
You, Me and Dupree
États-Unis, 2006
De Anthony Russo, Joe Russo
Scénario : Mike LeSieur
Avec : Matt Dillon, Michael Douglas, Kate Hudson, Seth Rogen, Owen Wilson
Photo : Charles Minsky
Musique : Rolfe Kent
Durée : 1h48
Sortie : 08/11/2006
A peine mariés, Molly et Carl voient leur intimité s'envoler quand l'ami d'enfance de Carl, Dupree, s'installe chez eux à la suite de la perte de son travail et de son logement. Sans-gêne et gaffeur mais plein de bonne volonté, il va leur rendre la vie infernale.
SUPER NESS
Les frères Russo avaient surpris en 2002 avec leur agréable comédie Welcome à Collinwood, leur précédent long métrage. Pour leur nouveau film (leur carrière étant surtout télévisuelle), ils rempilent dans le genre "joyeux bordel" et offrent à Owen Wilson un one man show qui ne dépareillerait pas dans Vidéo Gag. Des cascades osées et des chutes cartoonesques à la Jackass provoquent toujours les rires, surtout quand elles sont réalisées voire subies par un acteur comique à la mode qui n'hésite pas à faire vraiment n'importe quoi, le tout dans la bonne humeur. Dommage alors que le film soit plus mou et prévisible du côté de l'histoire d'amour, dans laquelle Kate Hudson est mimi mais Matt Dillon limité à un rôle de grand dadais un peu crétin. On regrettera également que quelques gags à objet sexuel donnent l'impression d'avoir été censurés pour convenir à toute la famille. Mais Wilson est prêt à tout et, avec le soutien de Michael Douglas en père de la mariée extrême, il offre, grâce à sa folie douce, une belle tranche de rigolade. Son personnage de Dupree, enfant dans un corps d'adulte - ou simplement épicurien - symbolise le cap que franchit Carl en se mariant: l'heure n'est plus aux enfantillages mais aux responsabilités... Dupree aidera Carl et Molly à conserver une part de rêve dans leur vie d'adultes sérieux. On pardonnera ainsi les moments de faiblesse tant les touches d'humour font mouche, en regrettant juste que le film ne repousse pas un peu plus ses limites, même si pour notre plus grande joie il joue déjà beaucoup sur l'exagération.