Festival des 3 Continents: The Brawler
Shravan rêve de laisser une trace dans sa discipline, la boxe. Mais les plans de Shravan changent lorsqu'il s'éprend d'une jeune femme qui appartient à une caste supérieure à la sienne.
LE CŒUR AU COMBAT
Le réalisateur Anurag Kashyap est désormais l'un des noms du cinéma indien contemporain bien identifiés hors de ses frontières, grâce à des films sombres et/ou musclés tels que Gangs of Wasseypur, Ugly ou Psycho Raman. Comme le suggère son titre international (The Brawler, Le Bagarreur), ce nouveau film est à nouveau testostéroné mais la romance y a plus de place que d'habitude. C'est d'ailleurs ce que le film réussit de mieux, avec cette candeur, cette fantaisie et la puissance du premier degré propres au cinéma indien populaire.
La structure feuilletonnesque du film est elle aussi propre à un certain cinéma indien populaire. Cela peut donner des grands spectacles au rythme échevelé, mais c'est aussi une épreuve et on n'est pas tout à fait sûr que The Brawler l'ait réussie. Il y a ici un récit "à plat", à l'apparence assez répétitive, et qui sur la longueur (2h30) ôte au film un peu de son nerf et de son relief. L'esprit, néanmoins, est bon et cette fable politique déguisée en romance et film de boxe le tout saupoudré de chansons (un mix, vous l'accorderez, qui n'est pas si commun) reste assez sympathique.