La Terre et l'ombre
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Tierra y la sombra (La)
Colombie, 2015
De Cesar Augusto Acevedo
Scénario : Cesar Augusto Acevedo
Durée : 1h37
Sortie : 03/02/2016
Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d'immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
LA TERRE OUTRAGEE
Certes, avec La Tierra y la sombra, le Colombien César Augusto Acevedo tire souvent sur la corde. La Tierra… est ce genre de film relativement taiseux avec des personnages qui font la tête (et qui peut, soyons honnête, parfaitement être sublime). Lorsqu’un protagoniste commence au fond du cadre à balayer des cendres sur le perron, on sait qu’il les balaiera jusqu’au bout et sans coupe – pourquoi pas. Plus ennuyeux, le long métrage flirte avec un certain dolorisme poseur lorsqu’on filme une fenêtre ouverte tandis qu’on entend, off, les gémissements du personnage agonisant. Mais tout n’est pas à jeter dans ce premier essai, loin de là. Visuellement superbe, La Tierra y la sombra raconte des retrouvailles familiales au cœur d’immenses plantations de cannes à sucre. Le père vient au chevet de son fils, très malade. Acevedo confie avoir grandi dans une région similaire à celle décrite par le film, et c’est effectivement la peinture du décor qui saisit le plus dans le long métrage. De l’épure initiale aux amples visions apocalyptiques du dénouement, La Tierra y la sombra surprend davantage qu’avec son récit familial plus balisé qui n’évite pas quelques clichés du film de festival…
