Le Temps qu'il reste
The Time that remains
Palestine, 2009
De Elia Suleiman
Scénario : Elia Suleiman
Avec : Saleh Bakri, Ziyad Bakri, Yasmine Haj, Leila Muammar, Elia Suleiman
Photo : Marc-André Batigne
Durée : 1h45
Sortie : 12/08/2009
De la création de l'Etat d'Israël en 1948 à nos jours, au travers de l'histoire de Fuad, un homme membre de la résistance palestinienne, se dessine la quête d'identité de son fils. La réalité de ce bouleversement politique amène Elia Suleiman, acteur dans son propre film, à se poser une question : est-ce lui qui porte la Palestine là où il va, ou bien la Palestine qui s'étend au reste du monde ?
Elia de Nazareth
Grand oublié du palmarès dernier Festival de Cannes, Le Temps qu'il reste d'Elia Suleiman avait tout pour obtenir la récompense suprême: un sujet en or - l'histoire récente d'Israël vue par le prisme du quotidien d'une famille palestinienne - et un traitement poétique dans la veine d'Intervention divine, précédent film d'Elia Suleiman reparti lui avec le prix du jury. Le cinéaste signe avec Le Temps qu'il reste son plus beau long métrage, surtout dans une première partie magnifiquement évocatrice qui souligne avec humour, malice et aussi dureté les racines du conflit israelo-palestinien. Plus désabusé et moins directement militant qu'Intervention divine - malgré une séquence culte et immédiate reconnaissable -, le nouvel opus du réalisateur de Nazareth touche à l'intime, même si pour cela, il use parfois de ficelles lacrymales un peu gênantes. Bien sûr, il ne faut pas être allergique à l'humour signifiant et Tati-esque de l'auteur, pour qui un gag doit s'inscrire dans le plan et la répétition de l'effet comique.