Les Témoins du mal
Francesca est une jeune pédiatre qui vient d’accoucher et souffre d’une dépression post-natale. Elle décide d’emménager avec son mari dans une vieille demeure isolée pour élever leur enfant au calme. Mais très vite des évènements surnaturels se succèdent dans la maison et Francesca est en proie à des visions cauchemardesques…
SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ
"C'est comme le Da Vinci Code!", a t-on pu entendre à la sortie de projection au Festival de Gérardmer, entre autres "Moi j'ai aimé mais c'est parce que je suis anticléricale". Non, Les Témoins du mal n'ont pas grand chose à voir avec le best-seller de Dan Brown et le navet de Ron Howard (si ce n'est que ce sont des films dits de curés cachottiers). Le film d'Elio Quiroga part d'une idée plutôt séduisante, fantômes de l'Espagne franquiste imprimés sur la pellicule des No-Do, les courts métrages d'information très contrôlée et diffusés dans les cinémas espagnols à l'initiative de Franco. Histoire très classique de maison hantée, Les Témoins du mal, mi-cheesy mi-cheap, a une tête de DTV fourni avec la pizza, tempo tenu et amour indéniable de la masure à spectres. Mais malgré la présence d'Ana Torrent (L'Esprit de la ruche, Cria Cuervos, Tesis), le long métrage peine un peu à dépasser la barre symbolique du joliment anecdotique, alourdi, encore une fois, par une bande son envahissante et qui semble malheureusement contractuelle dans pas mal de films du genre en Espagne, voir le récent Hierro et sa partition Philip Glass pour les nuls. Sympatoche mais un peu court, hombre.
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Les Témoins du mal a été sélectionné en compétition au Festival de Gérardmer 2010.