Tang Wong
Thaïlande, 2013
De Kongdej Jaturanrasmee
Scénario : Kongdej Jaturanrasmee
Durée : 1h23
Quatre jeunes garçons de Bangkok, très différents les uns des autres, partagent tout de même un point commun : aucun ne croit aux esprits. Pourtant, lorsque l’une de leurs prières se retrouve exaucée, ils se sentent obligés de respecter la promesse qu’ils avaient faite en échange : faire un numéro de danse thaïlandaise en habit traditionnel. Rien ne pourrait être plus embarrassant...
JUST DANCE
P-047, le précédent long métrage du Thaïlandais Kongdej Jaturanrasmee, faisait preuve d’un sens du mystère et de l’ellipse particulièrement prometteur. Un art pas évident de marier la liberté de l’expérimentation et la narration émouvante. Jaturanrasmee, dans l’entretien qu’il nous avait accordé, nous avait parlé de Tang Wong comme d’un teenage movie. Projet plus simple, plus léger ? Pas vraiment. La narration éclatée reste ambitieuse, les thèmes brassent autant les questionnements adolescents que le contexte politique sensible. Et le film surprend en étant finalement plus amer que prévu. P-047 confrontait déjà l’ultra-modernité aux mythes. Tang Wong confronte la Thaïlande d’hier et celle d’aujourd’hui. Celle des danses traditionnelles et celle des gamins qui imitent les chorégraphies de groupes de k-pop. La construction identitaire est, elle, plus universelle. Tang Wong n’a pas la fluidité magique de P-047 qui tenait du petit miracle. Mais il confirme le talent singulier d’un réalisateur avec qui il faudra compter.