Taken
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France, 2007
De Pierre Morel
Scénario : Luc Besson, Robert Mark Kamen
Avec : Katie Cassidy, Maggie Grace, Famke Janssen, Goran Kostic, Liam Neeson, Olivier Rabourdin
Photo : Michel Abramowicz
Musique : Nathaniel Mechaly
Durée : 1h33
Sortie : 27/02/2008
Que peut-on imaginer de pire pour un père que d'assister impuissant à l'enlèvement de sa fille via un téléphone portable ? C'est le cauchemar vécu par Bryan, ancien agent des services secrets américains, qui n'a que quelques heures pour arracher Kim des mains d'un redoutable gang spécialisé dans la traite des femmes. Premier problème à résoudre: il est à Los Angeles, elle vient de se faire enlever à Paris.
FRANTIC
Pierre Morel est-il le meilleur poulain de l'écurie Europa Corp? En tout cas il est le plus fidèle. Car si la société de Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam passe son temps à se faire abandonner par des metteurs en scène désirant voler de leurs propres ailes, Morel, lui, reste affilié à l'équipe de production en réalisant pour eux Banlieue 13 et en photographiant bon nombre de leurs films comme Le Transporteur, Danny the Dog ou encore Taxi 4. Et pour sa deuxième mise en scène, il ne va pas chercher plus loin que ce que la maison a à proposer comme scénario de fond de tiroir. Soit. Après il ne faudra pas s'étonner que dans ce monde toujours très premier degré propre à Europa, on a affaire à bon nombre de clichés qui vont de l'organisation secrète aux membres trop caricaturaux comme le héros infatigable et sans failles, en passant par l'éternelle baguette de pain que tout bon Français ramène systématiquement à sa famille le soir avant de se faire étreindre par des enfants trop polis pour être honnêtes. Mais quelque part, ce qu'est venu nous montrer Morel avec ce Taken n'est pas la recherche d'une crédibilité parfaite, plutôt un film d'action savamment dosé où un père de famille à l'âme de St Bernard sort de sa retraite pour aller casser la gueule à de méchants Albanais responsables de la traite des femmes. De l'action, Taken n'en manque pas puisque le très énervé Liam Neeson sort sa mallette du parfait agent secret et ses techniques de close combat pour aller remettre un peu d'ordre dans cette chère capitale française, dans un rythme tout ce qu'il y a de plus logique pour un film de ce type. Si en plus les dites scènes d'action sont d'une parfaite lisibilité, il y a alors de quoi subvenir aux besoins de tout un tas de spectateurs. Alors que demander de plus ? Tout simplement que la prochaine fois, pour peu que l’on reste dans la même subtilité, l’on essaye de moins prendre le public pour une poire et que l’on étoffe un peu plus l’emballage, ça sera toujours ça de pris.
