Taken 2
France, 2012
De Olivier Mégaton
Scénario : Luc Besson, Robert Mark Kamen
Avec : Maggie Grace, Famke Janssen, Liam Neeson
Photo : Romain Lacourbas
Musique : Nathaniel Mechaly
Durée : 1h30
Sortie : 03/10/2012
Dans Taken, Bryan Mills, ex-agent de la CIA aux compétences si particulières, a réussi à arracher sa fille des mains d’un gang mafieux. Un an plus tard, le chef du clan réclame vengeance. Cette fois-ci, c’est après lui qu’ils en ont.
TAKEN POUR UN CON
Certains films souffrent d'un ventre mou. Taken 2 a un ventre dur. Au milieu du film, on remarque une séquence pas trop mal où le personnage de Liam Neeson utilise certains de ses fameux talents pour aider quelqu'un à retrouver l'endroit où il est retenu prisonnier. Le déroulement est évidemment un peu trop "gros" mais dans la logique d'un protagoniste aussi doué, la scène reste crédible et surtout inventive. Et cette séquence s'enchaîne avec une course-poursuite en voiture plutôt correcte. Et c'est tout. Luc Besson et Olivier Megaton ont réussi à donner à leur film ces quelques abdominaux mais le reste de l'ouvrage est flasque. Triste coïncidence toutefois révélatrice que de voir ce film l'année de la mort de Tony Scott, réalisateur qui, sans avoir révolutionné la forme, a tout de même crée un style il y a maintenant 30 ans, avant de tenter de se renouveler alors qu'il était sexagénaire. Un effort qui manque cruellement au genre aujourd'hui et à ses intervenants, comme Olivier Megaton, qui poursuit sa pauvre carrière en accouchant d'un film semblable à mille autres, avec sa photo gris-bleu, ses flares lumineux (en passe de devenir THE effet de style du XXIe siècle) et sa caméra portée fonctionnelle. Rien de ce qui pouvait faire la patine de La Sirène rouge, son meilleur film (moyen au demeurant), ne se retrouve ici, le cinéaste ayant visiblement lâché l'affaire, content de fournir des suites aux franchises médiocres signées Besson (c'est sa deuxième récupération après Le Transporteur 3). Le metteur en scène reste plus compétent que Pierre Morel (Banlieue 13, Taken, From Paris with Love) mais n'a vraiment rien à proposer à part des combats super-cuts faussement impressionnistes et sans intérêt. Reste Liam Neeson que l'on appréciera toujours en tueur expéditif mais qui donne encore plus cette fois-ci l'impression cachetonner.