Le Syndrome du Titanic

Le Syndrome du Titanic
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Syndrome du Titanic (Le)
France, 2009
Sortie : 07/10/2009
Note FilmDeCulte : ------
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"Je n'étais pas écologiste quand j'ai commencé, il y a 30 ans, à voyager de par le monde. J'ai vu la planète se rétrécir sous mes yeux, je suis passé de la conviction insouciante de vivre dans un monde infini et immuable à la conscience d'un monde fini et vulnérable. Depuis presque 20 ans, je me bats avec d'autres pour alerter mais surtout mobiliser face à la menace. Aujourd'hui, le cinéma m'apparaît comme le moyen essentiel pour que chacun puisse à son tour, en France et à l'étranger, s'approprier le constat et partager mes sentiments. Que chacun puisse voir la Terre et l'Humanité telles qu'elles sont et telles que je les ai vues. Que l'Homme retrouve sa propre échelle dans le temps et l'espace. Ce film est un cri d'alarme, ne laissons pas le temps nous dicter le changement, mais aussi un cri d'espoir, saisissons l'occasion pour nous retrouver, mobilisons le génie humain en donnant enfin du sens au progrès." Nicolas Hulot

PENDONS-NOUS HAUT ET COURT

Abandonne tout espoir, toi mortel qui, innocemment et porté par la vibe écolo au pinacle depuis quelques années, va voir Le Syndrome du Titanic, car tu vas vite comprendre que c'est foutu, trop tard, mais quel gâchis vraiment ce qu'on a fait de cette bonne vieille Terre. Et ça pourrait s'arrêter là, tant le film n'est juste qu'un courant d'air tiédasse qui enfonce des portes ouvertes et bien huilées depuis les documentaires sur la question qui ont fleuri sur nos écrans auparavant. Soit une élucubration vaine et déjà tellement rabâchée, mais surtout consternante par son impressionnisme nonchalant : Hulot accroche sur sa corde à linge du désastre le capitalisme, la pollution, le progrès, la globalisation, la faim dans le monde, la misère, la politique, la guerre, l'invasion du virtuel et tant d'autres spectres effroyables sans jamais penser à une quelconque construction de propos, ce qui laisse à son film une amère impression de décousu et d'amateurisme irréfléchi. La réalisation en soi ne se pare même pas d'esthétique - on a déjà vu mieux ailleurs, dommage - et parfois ne soutient aucunement le postulat qui méritait un traitement plus abouti. La plupart des images montrées semblent avoir été prises au hasard, comme pour combler (même pas illustrer, de fait) la vacuité de l'ensemble. Le pire cependant reste le commentaire crépusculaire coassé tout le long avec une douleur terrible - pour nos oreilles aussi - par Nicolas Hulot lui-même, certainement pétri de sincérité, mais qui pêche par ses innombrables redites et imprécisions. A trop damner la bêtise humaine, il plonge ce très long édito bancal dans une atmosphère de cauchemar éveillé et trop personnelle, sans autre solution à proposer, une minute avant le générique de fin, que la chasse aux rêves perdus. Ca valait bien la peine.

par Grégory Bringand-Dedrumel

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