Sweet Little Lies
Japon, 2010
De Hitoshi Yazaki
Scénario : Kyoko Inukai
Avec : Miki Nakatani
Photo : Isao Ishii
Durée : 1h57
Ruriko et Satoshi sont mariés depuis trois ans. D’apparence, ils ont tout d’un couple heureux. Ruriko fabrique des ours en peluche et attend son mari chaque soir sur le pas de la porte dans un foyer impeccable. Une fois rentré, ce dernier s’enferme dans une pièce pour jouer à des jeux vidéo. Ils communiquent alors par téléphone portable à l’intérieur de leur propre maison. Pour échapper à la solitude, Ruriko se confie au petit chien d’une vieille femme inconnue. Un jour, les époux entament une liaison chacun de leur côté, sans en dire mot à l’autre.
TELL ME LIES, TELL ME SWEET LITTLE LIES
Étranges choix que de sélectionner en compétition à Paris Cinéma, l'année du Japon, des films comme Sawako Decides ou ce Sweet Little Lies qui, dans des registres bien différents (la comédie potache et paresseuse et le mélodrame d'auteur fadasse), représentent un peu le pire de ce que l'importante production japonaise peut fournir, tandis que le panorama offrait, lui, des œuvres bien plus ambitieuses (mais peut-être trop décalées?), comme Symbol ou Tetsuo, The Bullet Man. Malgré Miki Nakatani (Ring, Loft, Memories of Matsuko), Sweet Little Lies, film du milieu qui est à des lieues de ce que la scène indé peut proposer, confond délicatesse et sensiblerie, plombé par des dialogues d'une cauchemardesque mièvrerie (à base de "Un corps, c'est chaud, peut-être que je recherche ta chaleur", "C'est bon de partager des souvenirs", "Je t'aime / C'est extrêmement... gentil", jusqu'à l'ultime tête à tête du couple, à se crever les tympans). Hitoshi Yazaki, lui, ne parvient que très rarement à sortir son film d'une douce léthargie...
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Sweet Little Lies est en compétition officielle au Festival Paris Cinéma.