PIFFF 2015: The Survivalist
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Royaume-Uni, 2015
De Stephen Fingleton
Scénario : Stephen Fingleton
Durée : 1h44
Dans un monde post-apocalyptique, un homme s'est établi dans une cabane en pleine forêt. Mais l'arrivée de deux femmes en quête de nourriture va bousculer sa discipline de vie.
LA CABANE DANS LES BOIS
Prenez un genre bien codifié et surprotégé par les fans comme le post-apo. Sur le papier la marge de manœuvre n’est généralement pas très large et ses codes ultra balisés permettent aux réalisateurs de ne pas trop s’égarer. Du coup, quand un petit nouveau vient braconner sur ces terres saintes, on a tendance à l’attendre de pied ferme histoire de voir si le bonhomme sait respecter les règles ou s'il a envie de tout envoyer bouler au risque de faire une sortie de route malvenue. Premier long-métrage de l'Irlandais Stephen Fingleton, The Survivalist vient donc faire un petit tour dans le genre mais annonce immédiatement la couleur, son post-apo ne sera pas comme les autres. Minéral, très intimiste et minimaliste (un décor, trois acteurs et basta) le tout dans une économie de dialogues, le film est avant tout centré sur l’humain ! Un parti pris casse gueule mais osé qui lui permet de se forger sa propre identité tout en étant une vraie proposition alternative au genre, même si le côté syndrome de la bête sauvage qui va finir pas se faire apprivoiser reste un peu facile. Brut, sec, âpre, ne cherchant pas à faire dans la dentelle, The Survivalist, sans être une révolution, sort donc un peu du lot et se déguste comme un tranche de vie en milieu hostile. Précis et cru dans sa description d’une humanité obligée de survivre devant l’inconnu, le jeune réalisateur arrive à happer son spectateur sans pour autant passer par des figures de styles imposées. Un joli tour de force.
