Festival de Gérardmer: Summer Camp

Festival de Gérardmer: Summer Camp
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Summer Camp
Espagne, 2015
De Alberto Marini
Durée : 1h24
Note FilmDeCulte : ****--
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En espérant y vivre de nouvelles expériences, quatre jeunes acceptent de travailler comme moniteurs et monitrices dans un camp d’été. La propagation incontrôlable d’une infection qui rend chacun agressif va entraîner le groupe dans une spirale infernale d’horreur et de folie. Pour pouvoir trouver l’origine de cette infection tout en réussissant à rester en vie, chaque membre du groupe va devoir lutter contre le temps. Et contre eux-mêmes…

CABIN FIEBRE

Summer Camp est une petite surprise sortie de nulle part et dont nous n’attendions franchement pas grand-chose vu son postulat de départ archi-rabattu pompant le Cabin Fever d’Eli Roth et son épidémie infectieuse en milieu forestier. A ce titre, le premier acte du film endort son monde en faisant croire que l’on a déjà vu ce film dix fois et qu’il ne risque pas de nous apporter quelque chose de bien neuf. Mais le réalisateur Alberto Marini, collaborateur régulier au scenario et à la production de Jaume Balaguero (ici à son tour producteur), est un petit malin : en caressant le spectateur dans le sens du poil, les deux Espagnols lui laissent croire qu’il connait déjà le dénouement de l’intrigue, pour ensuite le bousculer de ses habitudes, injectant juste ce qu’il faut d’humour décalé pour emporter l’adhésion de l’amateur blasé.

De plus, le script brille d’une idée toute bête, mais qui dans un bon jour peut passer pour géniale : on ne meurt pas de cette infection, les effets se dissipent ! Et chacun peut être, d’un acte à l’autre, le danger puis la proie, une astuce permettant à chaque protagoniste d’être le personnage principal du récit, devenant un démarquage gore du jeu du chat et de la souris dans sa deuxième moitié. Des personnages d’ailleurs caractérisés avant tout par leurs défauts, et qu’en conséquence on adore détester et que l’on jubile de voir transformés en punching-balls humain. A force de jouer avec les codes, le film développe donc des idées presque méta-textuelles et interroge notre besoin de ressasser les mêmes histoires et rebondissements jusqu’à plus soif. Si les américains avaient leur Cabane dans les bois, les européens possèdent désormais, toutes proportions gardées, leur pendant ibérique.

Clément Gerardo

par Palpix

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