Berlinale: Stratos

Berlinale: Stratos
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Stratos
Mikro psari
Grèce, 2014
De Yannis Economides
Durée : 2h23
Note FilmDeCulte : ------
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Stratos travaille dans une boulangerie le jour et est tueur à gages la nuit. Il tente de lever des fonds pour organiser l'évasion de Leonidas, l'ami qui l'a sauvé alors qu'il était en prison. Face aux difficultés, Stratos va devoir changer de plan...

LA CHAMBRE DES TORTURES

La violence sociale grecque déplacée dans un film noir où la violence s'exprime l'arme au poing. Voici Stratos, avec son enchainement de scènes monotones (pour rester poli) où des bougres patibulaires grognent, s'insultent, se passent des enveloppes. Il était amusant de voir à la Berlinale, sur un contexte voisin, un autre film grec, At Home, qui ne sort jamais les flingues (le long métrage a pour héroïne une femme de ménage) mais dont la violence est bien plus concrète. Stratos, cent fois moins ambitieux, cent fois moins intelligent, cent fois moins réussi, figure pourtant en compétition. On se demande bien pourquoi. Le sujet est cinématographiquement traité de façon aussi excitante qu'une lecture de dossier de presse. A l'écran ? Le néant. Il n'y a pas une seconde ou presque de Stratos où l'on sent qu'il y a un metteur en scène derrière la caméra. 2h23 d'un filmage automatique et incontinent. Une scène frappe: la brutalité avec laquelle une ouvrière est virée. En revanche, l'enchainement de meurtres orchestrés par (ou autour de) Stratos se suit comme une vache regarde les trains, jusqu'à devenir une histoire de règlements de comptes personnels absolument sans intérêt. Il y a autant de tension dans ce film qu'il y en a à regarder un plat de nouilles refroidir. On est cynique, moqueur ? On préférerait effectivement rire devant une telle machine de torture. Vous pouvez tester vous-mêmes mais ne dites pas qu'on ne vous aura pas prévenus: les 143 minutes que vous risquez de perdre devant cette chose, soyez sûrs que vous ne les retrouverez jamais.

L'Oursomètre : Le clip de présentation de la Berlinale qui précède chacun des films mérite plus de figurer au palmarès que ce navet inepte d'un cinéaste de 10e zone. Son sujet peut néanmoins lui faire espérer une bouée de sauvetage si le jury est généreux...

par Nicolas Bardot

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