Steppin'
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DJ perd son frère à la suite d’une compétition de street dance qui tourne mal. Après un court séjour en prison, il quitte Los Angeles pour rentrer dans l’une des universités les plus prestigieuses de Géorgie, espérant laisser son passé derrière lui. Mais il découvre vite que les deux fraternités masculines du campus se livrent une bataille sans relâche à coup de pas de danse, le stepping.
STEP BY STEP
Enième film de danse qui brille par ses chorégraphies et pèche par son scénario bateau et sans grand intérêt, Steppin’ sort cependant un tantinet du lot. Premier point positif, cette trame justement, certes simplette, mais qui sait se faire discrète, évitant ainsi le trop plein de scènes inutiles. L’histoire d’amour concon est juste effleurée, le trauma vite mis de côté pour laisser une plus grande part à la danse. Car c’est bien ici le principal intérêt du film: des chorégraphies remarquables et le discours qu’elles renferment sur la place du hip-hop dans l’univers de la danse. Filmant ses battles de hip-hop en début de film comme des clips vidéos, montrant plus l’énergie que ces chorégraphies dégagent que leur fonctionnement, ou leur technique, Sylvain White place le hip-hop comme un style acquis. Un style de base (au même niveau que le classique, la danse modern’jazz ou la danse de salon) sur lequel on s’appuie désormais pour développer autre chose. Le stepping, ancêtre des danses de rue, se voit rajeunir au contact de sa descendance pour nous offrir des scènes de danse intense. On saluera également le casting qui pour une fois ne regroupe pas seulement de bons danseurs incapables de jouer correctement, avec en tête d’affiche Columbus Short, danseur de talent mais acteur confirmé que l’on a pu voir entre autres dans Studio 60.
En savoir plus
Le stepping est une danse traditionnelle réservée pour les cérémonies et évènements sportifs mis en place sur les campus américains dans les années 50 par les confréries noires. Il s’agit de chorégraphies très rythmées mélangeant claquements de mains, de pieds et chants. Dérivées du Welly boot dance, elles mélangent également la marche militaire, le haka et les danses de rue. Le stepping est devenu populaire principalement dans les états du Sud grâce à la mise en place d’un championnat national par le NPHC (le groupement des confréries noires américaines).
