Stay Alive
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États-Unis, 2005
De William Brent Bell
Scénario : William Brent Bell, Mathew Peterman
Avec : Samaire Armstrong, Sophia Bush, Jon Foster, Adam Goldberg, Frankie Muniz, Wendell Pierce, Jimmi Simpson, Milo Ventimiglia
Photo : Alejandro Martinez
Musique : Tyler Bates, John Frizzell
Durée : 1h28
Sortie : 12/07/2006
Après la brutale disparition de l'un des leurs, des adolescents se trouvent en possession de Stay Alive, un jeu vidéo d'horreur basé sur la véritable et glaciale histoire d'une femme de la noblesse du XVIIe siècle, la Comtesse Bathory. La frontière entre le monde virtuel et le monde réel disparaît alors. Chacun leur tour, ils deviennent la proie de l'impitoyable Comtesse Sanglante...
STAY AWAKE
Depuis le temps que les réalisateurs amateurs, dont les courts métrages pullulent sur le net, se servent du prétexte du jeu vidéo pour laisser libre cours à leurs nombreuses et diverses élucubrations violentes et/ou lubriques, il fallait bien que Hollywood tente à son tour de sortir son film basé sur la même excuse. Car dans tout film d’horreur de seconde zone qui se respecte, on ne recule devant aucun précepte, aussi abracadabrant soit-il, pour faire croire que la mort rôde toujours là où on ne l’attend pas. Et après la cassette qui tue, le film qui tue, la chanson qui tue, la poupée qui tue et même la main qui tue, et avant un éventuel lecteur mp3 qui tue (on ne sait jamais), il fallait bien un petit jeu vidéo qui tue. Non? Mais en fait, ce que le genre est surtout en train de faire, c’est d’agrémenter sa filmographie de films qui puent plus qu’ils ne tuent (au sens figuré du terme). Et même si on a beau mettre toute la bonne volonté du monde pour faire abstraction de ces pitchs de départ complètement foireux, on ne peut nier que la plupart de ces films sont un mauvais moment à passer, tant leur intérêt est plus que limité et que leur suspens est plus que raté. Évidemment, Stay Alive n’échappe pas à la règle. Donc si l’envie subite vous prend malgré tout d’aller voir ce film, sachez que vous aurez droit à une bande de potes appartenant chacun à une caste différente, deux copines mignonnes, un tueur censément vicieux et roublard (ouh le méchant jeu vidéo qui joue tout seul!), des morts débiles, des flics pas crédules pour un sou disparaissant aux deux tiers du film, un climax du pauvre et un baiser incohérent. Alors si jouer peut nuire à la santé des héros, regarder des films comme celui-là peut aussi nuire à la santé mentale des spectateurs.
