Berlinale: Starve Your Dog
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Une cinéaste souhaite graver un épisode douloureux de l'histoire de son pays en interviewant un homme politique sur le rôle qu'il a joué au sein de l'ancien régime brutal.
Chronique express
Le Marocain Hicham Lasri a essentiellement été découvert avec C'est eux les chiens..., sélectionné à l'ACID. Starve Your Dog, son nouveau long métrage, s'ouvre par une scène assez stupéfiante. Une femme, des flammes dans les yeux, laisse exploser sa colère, et réclame un tremblement de terre qui viendrait rétablir la justice. Suit une succession de séquences très surprenantes: on se bouche les oreilles et les bruits de la circulation disparaissent, on crache sur les voitures qui passent et on éclate de rire. Mais le montage coq-à-l'âne qui d'abord déstabilise finit par devenir parfaitement programmatique. Les images catastrophes du 11 septembre ressorties pour la énième fois succèdent à celles d'un curieux massage à base de pattes de poule. Le décalage musical est tout aussi lourdingue et la pose est de plus en plus crispante. Ce qui est censé fait réagir anesthésie et le film entier s'embourbe dans son concept.
