Spy

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Spy
États-Unis, 2015
De Paul Feig
Scénario : Paul Feig
Avec : Rose Byrne, Jude Law, Melissa McCarthy, Jason Statham
Photo : Robert D. Yeoman
Musique : Theodore Shapiro
Durée : 2h00
Sortie : 17/06/2015

Note FilmDeCulte :

Susan Cooper est une modeste et discrète analyste au siège de la CIA. Héroïne méconnue, elle assiste à distance l’un des meilleurs espions de l’agence, Bradley Fine, dans ses missions les plus périlleuses. Lorsque Fine disparaît et que la couverture d’un autre agent est compromise, Susan se porte volontaire pour infiltrer le redoutable univers des marchands d’armes et tenter d’éviter une attaque nucléaire…

BOND EN AVANT

Après Mes meilleures amies et Les Flingueuses et avant son Ghostbusteuses, Paul Feig continue d’œuvrer dans sa niche de prédilection, la comédie (de genre) rated R ayant pour protagonistes des femmes. Plus encore que les précédents, Spy s'apparente à une revendication féministe et à ce titre, non seulement le film est plus drôle que le faiblard Les Flingueuses mais cette fois-ci, le terrain de jeux choisi est exploité de façon beaucoup plus pertinente. En effet, le milieu de l'espionnage est propice à une remise en question des rôles réservés aux femmes dans le genre mais plus généralement dans la société, surtout quand elles ont le physique de Melissa McCarthy. D'ailleurs, il est plutôt rafraîchissant de la voir dans un autre registre que celui de "la grosse vulgaire", dans un premier temps en tout cas. Toutefois, ce n'est pas McCarthy que l'on retient mais Jason Statham, enfin de retour dans un rôle comique, qui lui vole la vedette dans chaque scène où il apparaît.

Saluons les autres guests stars assez réjouissantes que sont Rose Byrne, désormais abonnée aux comédies de la bande Apatow, et Peter Serafinowicz, dans son premier second rôle d'importance. Au rayon des bémols, le film cherche par moments à donner dans l'action et il est évident que ce n'est pas le fort de Feig. Formellement, le film ne dépareille pas de n'importe quelle comédie banale, ce qui n'est pas très rassurant pour le reboot féminin de Ghostbusters, que l'on espère plus racé. Dans une année marquée du sceau du film d'espionnage (fun), Spy est inférieur à Kingsman mais a le mérite d'avoir un vrai propos derrière les gags les plus abusés.