Splinter
États-Unis, 2008
De Toby Wilkins
Scénario : Kai Barry, Ian Shorr
Avec : Paulo Costanzo, Rachel Kerbs, Jill Wagner, Shea Whigham
Photo : Nelson Cragg
Musique : Elia Cmiral
Durée : 1h22
Sortie : 30/11/1999
Pris au piège dans une station service par un parasite qui transforme ses hôtes en d’horribles créatures épineuses, un jeune couple et un prisonnier en cavale doivent trouver un terrain d’entente pour échapper à une mort atroce…
LA MORT DANS LA PEAU
Même s’il en partage le nom, Splinter n’est pas un spin-off sur le vieux maître des tortues ninja. Petite série B horrifique pas prétentieuse mais ambitieuse et efficace, ce premier long de Toby Wilkins (réalisateur qui vient des effets spéciaux et parrainé par Sam Raimi) pourrait être qualifié de mini The Mist fun et rigolard croisé avec un cousin des Critters, où se mêlent trash et pointes d'humour. Même si l'histoire parait un poil étirée et qu'elle évolue sur un chemin limitant les débordements (la faute au décor unique et au manque de moyens évident), Splinter apparaît comme un film qui ne manque pas de piquant (logique pour une bobine où les parasites qui se servent des corps pour se répandre comme un virus ont un look de hérissons mutants), et qui se regarde avec tout le plaisir coupable que ce genre de film engendre. Car ici, le réalisateur s’amuse pleinement en transformant ses improbables victimes en herinaceus humains désarticulés et prend un malin plaisir à utiliser ses effets gores pour engranger cette histoire improbable qui, de plus, cite ouvertement Evil Dead 2, Alien, La Chose ou encore Jurassic Park. De bien belles références pour un produit délectable qui rappelle si bien ces petits films d’horreur 80’s, époque bénie des sales bestioles coriaces, pugnaces, criardes et revanchardes.