Spirits
Shutter
États-Unis, 2008
De Masayuki Ochiai
Scénario : Luke Dawson
Avec : David Denman, Joshua Jackson, Megumi Okina, Rachael Taylor
Photo : Katsumi Yanagishima
Musique : Nathan Barr
Durée : 1h30
Sortie : 27/08/2008
Alors qu'elle vient juste de l'épouser, Jane accompagne Ben à Tokyo où il doit faire des photos de mode pour un magazine. Au cours d'une excursion en voiture au Mont Fuji, les deux jeunes gens renversent une jeune fille apparue soudainement sur la route. Malgré leurs recherches, le corps reste introuvable. Bien que choqué, le couple tente de reprendre une vie normale, mais Jane ne se sent pas à l'aise dans cette ville étrangère alors que Ben y a ses habitudes. Après sa séance de travail, le jeune homme découvre une forme blanche vaguement humaine sur tous ses clichés. Pour Jane, il ne peut s'agir que du fantôme de la jeune fille de la route, revenu pour accomplir sa vengeance...
SOS FANTOME
A l'origine, il y avait Shutter, carton thaïlandais assez classique mais très solidement mené. A l'arrivée, après passage au mixeur, il y a cette bouillie, Spirits. Où le travail d'adaptation consiste à remplacer l'héroïne brune pas une héroïne blonde (ça devait être ça, le fossé culturel), ajouter de la musique à la moindre ombre de silence (chose inconcevable) et surtout, surtout, ne pas oublier de prendre le spectateur pour un demeuré en filmant plus ou moins la même histoire mais en ajoutant des cartons et des pop-ups surexplicatifs à l'adresse du public (forcément) teubé, là où Shutter ne se sentait pas obligé de sous-titrer le moindre rebondissement. Au-delà du couple star insipide et de quelques détails ridicules, Spirits donne l'impression que toute l'équipe s'échangeait des cartes Pokémon pendant le tournage et qu'un gus balançait juste la sauce sonore de temps à autres pour faire sursauter sa plus jeune spectatrice. Spirits est avant tout la meilleure preuve qu'Hollywood n'a jamais rien compris à la vague de films de fantômes asiatiques (tâcheron japonais à la barre ou non), sauf quand il tente vraiment d'adapter ses motifs, voir Le Cercle de Gore Verbinski.