Spirit, l'etalon des plaines

Spirit, l'etalon des plaines
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Spirit, l'etalon des plaines
Spirit: Stallion of the Cimarron
États-Unis, 2002
Scénario : John Fusco
Avec : James Cromwell
Durée : 1h20
Sortie : 09/10/2002
Note FilmDeCulte : **----

Spirit est un jeune étalon né dans un troupeau de mustangs libres, galopant à travers les plaines de l'Ouest. C'est alors qu'il est capturé par des yankees et se retrouve mêlé à la confrontation entre les Américains et les Indiens...

Depuis quelques années, la firme Disney ne figure plus à son indétrônable place de roi du dessin-animé, mais ce n’est sûrement pas à cause des vaines tentatives de la Fox (Anastasia, Titan A.E.) qui lui ont coûté son département animation, ou celles de la Warner (Excalibur, l’épée magique), que le studio de la souris se voit menacé. Lorsque Jeffrey Katzenberg arrive à Disney, il redonne à la major le souffle qui l’avait quittée, avec d’immenses succès consécutifs que sont La Petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi Lion. C’est alors qu’il est débarqué comme un malpropre et c’est surtout là qu’il part fonder avec deux amis la première major créée en soixante-dix ans : DreamWorks. Partiellement animé d’une soif de vengeance, Katzenberg, qui se voit confier les pleins pouvoirs du département animation du studio, met en œuvre une énorme stratégie menant à concurrencer de plein fouet le studio du Royaume Magique. Fourmiz crée la surprise, rapidement suivi du magnifique Prince d’Egypte et, malgré le semi-échec de La Route d’Eldorado, DreamWorks profitera de la faiblesse des dernières productions Disney (Dinosaure, Atlantide) pour sortir la bombe Shrek, qui sera le plus gros succès estival de l’année dernière…

En réalisant cette parodie subversive, DreamWorks tente de se démarquer, comme ce fut précédemment le cas, mais de façon plus subtile et artistique, avec Le Prince d’Egypte. C’est sur cette lignée qu’a été entrepris Spirit. Au vu du résultat, on admirera de louables intentions, comme le parti pris presque "réaliste" de faire un film quasi-muet, sans animaux qui parlent (seulement des chevaux qui hennissent) avec des humains rendus identiques au dessin, comme pour adopter le point de vue du protagoniste hippique principal. Subsistent une voix off de la part d’une célébrité, servant de monologue intérieur assez banal, et surtout un répertoire de chansons finalement risibles, censées accompagner l’action, à l’instar de ce qu’avait fait Phil Collins pour l’excellent Tarzan de Disney, signées ici par Bryan Adams, qu’il aurait mieux valu laisser là où il était, car malgré ses efforts supposés éviter l’ennui du spectateur, on assiste à une banalité linéaire et inintéressante. Censé représenter l’histoire de la Conquête de l’Ouest du point de vue d’un mustang, Spirit n’est qu’un joli déballage de talents d’animateurs néanmoins impersonnel.

par Robert Hospyan

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