Festival de Gérardmer: Southbound

Festival de Gérardmer: Southbound
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Southbound
États-Unis, 2015
De Roxanne Benjamin, David Bruckner, Patrick Horvath, Radio silence
Durée : 1h29
Note FilmDeCulte : ****--
  • Festival de Gérardmer: Southbound
  • Festival de Gérardmer: Southbound

Le sud des États-Unis, une route poussiéreuse, cinq histoires cauchemardesques aux liens secrets.

LES BÊTES DU SUD SAUVAGE

Ce n’est un secret pour personne, le film à sketches a le vent en poupe ! V/H/S 1, 2 et 3, The Theatre bizarre, ABC of death et sa suite, Tales of Halloween, Trick ‘r treat : depuis quelques années, tout le monde y va de son petit segment mais une chose est sûre, à chaque anthologie la qualité varie et rares sont les chapitres qui emportent la pleine adhésion. C’est surement à cause de ce constat que Roxanne Benjamin, David Bruckner, Patrick Horvath et le collectif Radio Silence ont décidé de mettre les bouchées doubles pour livrer le meilleur d’eux-mêmes et réussir enfin le film de genre qui tiendrait la route de A à Z. Pari réussi ? Quasiment !

Car comme d’habitude certains sketches sont plus faibles que d’autres (mais finalement pas tant que ça). Ici, même l’œuvre la moins réussie (celle qui ouvre et clôt le film) est, à défaut d’être excellente, d’assez bonne facture. Cinq courts et cinq façons de mourir donc, le tout s’enchainant avec une logique propre ce qui évite de se farcir l’éternel fil conducteur relou et toujours mal amené. Dans une ambiance moite et sauvage située entre les EC Comics, Les Contes de la crypte et les épisodes les plus nauséeux de La Quatrième dimension, Southbound arrive donc à se rendre stressant à souhait (formidable sketch de David Bruckner où un homme tente de soigner une accidentée de la route dans un hôpital désert tout en étant guidé au téléphone par une chirurgienne). Il distille sa poisseuse tension tout du long et en arrivant même à se forger une identité que n’auraient pas reniée George Romero et Stephen King ou même le Walter Hill de Sans retour. Joli coup de maitre en quelque sorte. Vivement une suite ?

par Christophe Chenallet

Commentaires

Partenaires