Sous surveillance

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The Company You Keep
États-Unis, 2013
De Robert Redford
Scénario : Lem Dobbs
Avec : Richard Jenkins, Shia LaBeouf, Nick Nolte, Robert Redford
Photo : Adriano Goldman
Musique : Cliff Martinez
Durée : 2h01
Sortie : 08/05/2013
Note FilmDeCulte : ***---
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En 1969, un groupe de militants radicaux appelés Weather Underground revendique une vague d’attentats aux Etats-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam. La plupart de ses membres furent emprisonnés, mais quelques-uns disparurent sans laisser de trace… Jusqu’à aujourd’hui. L’arrestation de Sharon Solarz, l’une des activistes, remet cette affaire sur le devant de la scène, au point d’attiser la curiosité du jeune et ambitieux reporter Ben Schulberg. Jouant de ses relations au FBI, il rassemble petit à petit les pièces du puzzle, le menant jusqu’à Jim Grant, un avocat apparemment sans histoires… Lorsque celui-ci disparait brusquement, le journaliste se lance sur sa piste, déterminé à le retrouver avant le FBI.

SOUS-FILM

Derrière ce titre français digne d'un Direct-To-Video se cache The Company You Keep, nouveau film de Robert Redford, qui semble avoir définitivement entamé une phase plus politisée de sa carrière de réalisateur. Après Lions & agneaux et son didactisme anti-guerre, et The Conspirator (resté inédit en France), sur les assassins de Lincoln, Redford traite du Weather Underground, mouvement militant d'extrême-gauche à tendance terroriste qui sévit aux États-Unis durant la Guerre du Vietnam. Le long métrage mélange divers éléments de précédents films de l'acteur, comme Les Experts dont on retrouve le personnage d'activiste rattrapé par son passé, le côté Mission : Impossible en moins, et surtout Les Hommes du Président, pour l'investigation du journaliste interprété par Shia LaBeouf. Le souci, c'est que le cocktail est mal mixé. Sous surveillance alterne une enquête journaleuse relativement prévisible avec la quête mollassonne du protagoniste fugitif, qui entretient tout le long un propos plutôt couillu dans la posture adoptée par ses personnages (le reporter objectif à tout prix à la recherche de la vérité, l'ancien factieux qui pardonne les crimes de ses anciens comparses) avant un dénouement plus sage et convenu. Pour sa défense, Sous surveillance reste pétri de bonnes intentions, et propose finalement un genre de film relativement rare. Par ailleurs, le casting troisième âge quatre étoiles (Susan Sarandon, Chris Cooper, Richard Jenkins, Nick Nolte, Sam Elliott, Brendan Gleeson, Julie Christie) fait passer la pilule, même si c'est mille fois trop long pour ce que c'est.

par Robert Hospyan

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