Souffleur (Le)
France, 2003
De Guillaume Pixie
Scénario : Guillaume Pixie
Avec : Frédéric Diefenthal, Vanessa Guedj, Linda Hardy, Elodie Navarre, Stéphane Olivie-Bisson, Guillaume Pixie
Musique : Alexandre Azaria
Durée : 1h15
Sortie : 09/03/2005
Félix, un inadapté social, est souffleur dans un théâtre. Lorsqu'il tombe amoureux de Clara, il écrit le script de sa future soirée avec sa promise pour mieux contrer ses inhibitions. Mais la vie n’est pas forcément écrite et le hasard a trop souvent sa place.
PFFFFF !
On nous dit qu’en amour, souffler n’est pas jouer. Avec de telles inepties, Edmond Rostand et son Cyrano de Bergerac doivent se retourner dans leurs tombes. Le film étant composé pour la plupart du temps comme une pièce de théâtre où le héros n’a de cesse de poser ses longs et fatigants monologues complaisants, Pixie et son personnage névrotique énervent. Car avec ce Caliméro de pacotille qu’il interprète, c’est tout l’univers de Félix, pourtant déjà pas bien épais, qui en prend un coup, laissant les autres rôles dans l’approximatif pour mieux faire briller cet ersatz de one man show, et laisser couler sa prose tellement écrite qu’elle en perd toute saveur et spontanéité. On se rappelle alors qu’il y a quatre ans de ça, un petit film français passé inaperçu et se nommant Grégoire Moulin contre l’humanité, avait tenté de faire vivre à un personnage assez mal à l’aise cette course à l’amour jalonnée de divers obstacles. Et si Artus de Penguern avait réussi son pari haut la main, Pixie échoue naturellement, à cause de sa fausse modestie narrative teintée de philosophie humaine aussi pauvre qu’une dissertation de mauvais élève triplant sa terminale. Alors même si au final, il restera quelques images des courbes sensuelles de Linda Hardy, les aventures de l’homme colmatant les trous de mémoire se retrouvent très vite accompagnées d’un souffle au cœur.