Les Sorcières de Zugarramurdi
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Las brujas de Zugarramurdi
Espagne, 2013
De Alex De La Iglesia
Scénario : Alex De La Iglesia, Jorge Guerricaechevarria
Avec : Carlos Areces, Carolina Bang, Mario Casas, Carmen Maura, Santiago Segura, Hugo Silva
Photo : Kiko de la Rica
Musique : Joan Valent
Durée : 1h59
Sortie : 08/01/2014
Trois braqueurs d'un magasin d'or de la Puerta del Sol à Madrid, en fuite vers la frontière française, vont se réfugier par erreur dans la ville de Zugarramurdi, haut lieu de la sorcellerie, à la veille d'une très importante réunion de milliers de sorcières...
L’IBÈRE EST LA!
Un an à peine après son Un jour de chance injustement passé inaperçu, Alex de la Iglesia revient jouer les sales gosses avec ce Sorcières de Zugarramurdi, pur film de divertissement complètement barré et à forte doses d’humour acide dont lui seul a le secret. Enfin lui et son scénariste fétiche Jorge Guerricaechevarria avec qui il a coécrit ses œuvres les plus folles comme 800 balles, Mes chers voisins ou encore Le Crime farpait et qu’il retrouve après une petite pause, pour le meilleur et pour le rire. Encore une fois on peu dire que le tandem n’a pas lésiné pour vous faire passer 2h de pur délire abracadabrant dans le même style que leur Mort de rire ou Le Jour de la bête. Les Sorcières de Zugarramurdi est un joyeux bordel où règnent l’absurde et l’humour vache, une nouvelle farce où se mélangent comédie noire et fantastique.
L’ultime trublion ibérique, celui que rien n’arrête (et surtout pas le politiquement correct), s’en donne une nouvelle fois à cœur joie pour nous emmener sur le terrain d’une folie sans concession, tout en faisant grincer des dents à grand renfort de dialogues misogynes pour le meilleur des clichés (on s’aperçoit très vite que les protagonistes masculins ne peuvent être sauvés tant ils sont habités de bêtise crasse). Gags gargantuesques et situations hystériques s'enchainent, le tout dans un second degré décapant. Le film aurait peut-être bénéficié de voir sa durée quelque peu réduite (un peu une constante chez le réalisateur) pour mieux aiguiser son humour massif. Mais on ne saurait trop lui en tenir rigueur tant l’ensemble du métrage est une boule d’humour lancée à la face d’un public pour un résultat toujours détonnant. Et à la sortie de la projection une seule question nous viendra à l’esprit : où s’arrêtera t-il ? Nulle part on l’espère !
