Sommeil amer

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Esfandiar exerce la difficile profession de laveur des morts dans un petit cimetière de Khomeyni Char. Alors qu'il terrorise son second, nigaud et malhonnête, il est pris d'un malaise.

POST MORTEM

Rétablissons la triste vérité. S'il n'avait pas la nationalité iranienne, Sommeil amer, triste pantalonnade filmique, n'aurait jamais reçu un aussi bon accueil critique. Bien sûr, on ne peut pas nier le courage du réalisateur-scénariste Mohsen Amiryoussefi d'aborder avec humour, au pays des fous d'Allah, la délicate question de la mort, ni oublier les difficiles conditions de tournage, entre la faiblesse des moyens à disposition et les risques pris vis-à-vis de la censure. Seulement voilà, à défaut d'être un petit film sans prétention, Sommeil amer est navrant sur toute la ligne, une interminable succession de saynètes hystériques, alignées en dépit du bon sens comique. Du jeu outré de l'ensemble du casting à la mise en scène tremblotante, tout confine à l'amateurisme et certains courts métrages de fin d'étude sont assurément mieux maîtrisés. La prime à l'exotisme en quelque sorte... et à l'incompréhension.