Festival Kinotayo: Someday

Festival Kinotayo: Someday
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Someday
Ooshikamura Soudouki
Japon, 2011
De Junji Sakamoto
Scénario : Haruhiko Arai, Junji Sakamoto
Avec : Yoshio Harada
Photo : Norimichi Kasamatsu
Musique : Goro Yasukawa
Durée : 1h34
Note FilmDeCulte : **----
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Zen est l’acteur vedette d’un spectacle de kabuki qui se tient une fois par an au village d’Ôshika, à Nagano. Dans le quotidien, il est gérant d’un restaurant spécialisé dans la viande de cerf et vit seul depuis que sa femme Takako l’a quitté pour Osamu, ami d’enfance de Zen, il y a 18 ans de cela. Mais un jour, Osamu revient au village d’Ôshika avec Takako, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Troublé, Zen accepte de les héberger. Alors que le spectacle approche, Zen se rend compte que Takako se souvient parfaitement du spectacle dans lequel elle a joué 18 ans auparavant.

LA VIE D'ARTISTE

Someday (pourquoi utiliser un titre international aussi transparent, qui ne raconte rien?) est l'occasion d'apporter un peu de lumière sur l'œuvre de Junji Sakamoto, réalisateur japonais qui tourne depuis 20 ans mais quasi inconnu en France. Someday est aussi l'occasion de saluer la mémoire de Yoshio Harada, acteur chez Suzuki, Wakamatsu, Fukasaku, Gosha, Tsukamoto, Miike ou encore Kore'Eda (on pourra le voir une dernière fois dans I Wish, tourné juste avant Someday), et qui nous a quittés l'été dernier. Il tient bon la barre de ce film malheureusement pas à la hauteur de son talent. Hommage au kabuki et à ceux qui le font, Someday doit meubler paresseusement pendant une heure avant que le spectacle n'apparaisse à l'écran. Ce spectacle est évidemment un prétexte pour décrire avec amour une petite communauté perdue dans les montagnes de Nagano. Pénibles clowneries, gags poussifs, personnages réduits à un gimmick (le bourru, la zinzin, l'androgyne), le chemin sera long et ce n'est pas l'absence d'ambition plastique qui viendra relever le niveau. Someday n'a pour lui que le charme de son décor et de son pittoresque, une bienveillance qui se voit partout à l'écran, probablement suffisant pour en faire un film du cœur mais, question cinéma, pas vraiment notre tasse de thé.

par Nicolas Bardot

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