PIFFF 2015: Some kind of hate
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États-Unis, 2015
De Adam Egypt Mortimer
Scénario : Adam Egypt Mortimer
Durée : 1h22
Un lycéen victime de harcèlement est envoyé dans un établissement pour jeunes à problèmes. Là, le fantôme d'une adolescente sème la mutilation et la mort…
BLOOD CAMP
Derrière ce Some Kind of Hate se cache la copie d’un élève plutôt studieux et appliqué mais qui n’a pas forcément fini de digérer l’influence de ses pairs: beaucoup d’envies mais peu de maturité. Car oui, même si ce premier film d’Adam Egypt Mortimer possède de réels et très beaux atouts (une ambiance délétère assez envoutante, un rythme vraiment maitrisé, une mise en scène sans gras), certains clichés (notamment ceux grossiers sur les caractérisations des protagonistes et du mal-être adolescent) empêchent le métrage d’atteindre le niveau des désormais “classiques modernes“ que sont It Follows et All the boys love Mandy Lane, références clairement identifiables tout au long du métrage. En permanence sur la corde raide, Some kind of hate fait donc des choix, certains audacieux, d’autres plus bancals, et se retrouve fatalement le cul entre deux chaises, entre fantastique brut et slasher rincé, entre hommage permanent et tentative un peu gauche de créer sa propre identité. Dommage, car on sent très vite que quand le jeune réalisateur est en pleine possession de ses moyens et s’affranchit de ses ainés, il sait créer un certain malaise insidieux pas évident qui arrive à déstabiliser. Mais l’ensemble reste malgré tout trop fragile pour remporter la pleine adhésion. Ne reste plus qu’à espérer que lors de son prochain essai, le cinéaste arrivera à dépasser ses influences pour nous livrer un film de genre plus abouti et surtout plus assumé.
