Slovenian Girl

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Slovenian Girl
Slovenka
Slovénie, 2010
De Damjan Kozole
Scénario : Damjan Kozole, Matevž Luzar, Ognjen Svilicic
Avec : Nina Ivanisin
Photo : Ales Belak
Musique : Silence
Durée : 1h30
Sortie : 02/02/2011
Note FilmDeCulte : **----
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Aleksandra, jeune étudiante en anglais de 23 ans vit à Ljubljana, capitale de la Slovénie. Ses parents sont divorcés : elle méprise sa mère, qui a quitté le domicile familial, mais a plus d’affection pour son père, un rocker vieillissant. Aleksandra mène une double vie : pour vivre, elle se prostitue via les petites annonces sous le nom de "Slovenian Girl". Froide et manipulatrice, elle pensait faire son métier avec détachement. La réalité, sous la forme d'un proxénète menaçant ou des crédits à payer, va vite la rattraper.

SLOVENIAN GIRLS, THEY LIKE TO PARTY LIKE TO PARTY LIKE NOBODY

Un homme, gris, fatigué, mal rasé, dit à l'autre: "moi, quand je suis sur un balcon très haut, j'ai qu'une envie: sauter dans le vide". Son compère, aussi terne, las, mal coiffé, lui répond: "moi aussi". L'impasse est édifiante. Mais voilà le problème de ce Slovenian Girl, qui n'a pratiquement que son sujet édifiant pour lui. A savoir une jeune héroïne sans horizon, froide comme une surprise-party chez Margaret Thatcher, dont le seul moteur est l'argent qu'elle peut se faire, peu importe le moyen, dans ce film qui s'ouvre sur elle, jetant un œil vers des bijoux mis en vitrine. Peu après, un plan sur des billets dans une banque. Slovenian Girl se déroule pendant la présidence européenne de la Slovénie, mais de cet événement, on ne voit que le défilé de voitures dans les rues de Ljubljana. La transition capitaliste ne débouche sur rien et la vie, selon Aleksandra, n'est de toute façon "qu'une série de déceptions". Dommage que l'écriture soit si terne (enchainement mécanique de tristesse désincarnée, avec lancement à intervalles réguliers de la petite musique de l'émotion), la mise en scène privée de la moindre idée, la moindre envie de cinéma (et la sobriété n'interdit pas le caractère), l'interprétation si guindée (l'actrice au visage comme paralysé, avec, de temps en temps, un sourcil qui se lève). Tout cela fait peut-être un sujet fort, mais probablement pas un bon film.

par Nicolas Bardot

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