Shrek 4, Il était une fin
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Shrek 4, forever after
États-Unis, 2009
De Mike Mitchell
Scénario : Josh Klausner, Darren Lemke
Avec : Julie Andrews, Antonio Banderas, John Cleese, Cameron Diaz, Walt Dohrn, Eddie Murphy, Mike Myers
Musique : Harry Gregson-Williams
Durée : 1h33
Sortie : 30/06/2010
Après avoir vaincu un méchant dragon, sauvé une belle princesse et le royaume de ses parents, que peut encore faire un ogre malodorant et mal léché ? Domestiqué, assagi, Shrek a perdu jusqu'à l'envie de rugir et regrette le bon vieux temps où il semait la terreur dans le royaume. Aujourd'hui, tel une idole déchue, il se contente de signer des autographes à tour de bras. Trop triste... C'est alors que l'habile et sournois Tracassin lui propose un contrat. Shrek se retrouve soudain transporté dans un monde parallèle totalement déjanté où les ogres sont pourchassés, où Tracassin est roi, où Fiona et son bien-aimé ne se jamais rencontrés... Shrek va-t-il réussir à déjouer le sortilège, à repasser de l'autre côté du miroir, à sauver ses amis, à retrouver son monde et reconquérir l'amour de sa vie ?
L'HISTOIRE SANS FIN
Visionner Shrek 4 c'est un peu comme retrouver un vieux camarade de jeu avec qui l'on a fait les 400 coups pendant nos années lycée, mais qui avait osé embrasser la fille de nos rêves lors de la soirée de fin d'année. Deux ans après cette crasse on lui a pardonné tant bien que mal. Mais malgré tout, chemin faisant, il est maintenant devenu plus difficile de communiquer avec lui et de se taper dans le dos. Du coup, pour ces retrouvailles, on se contente d'une conversation polie et sympathique, en se remémorant les bons vieux souvenirs de l’époque, ou l'on était amis et ou l'on faisait encore les marioles. Mais au fond de nous on sait pertinemment que cette rencontre sera la dernière puisqu’un air de nostalgie plane déjà dans l’atmosphère. Quelque chose s'est brisé et toutes les aventures du monde ne suffiront pas à recoller les morceaux. Pas grave, le deuil ayant déjà été fait et accepté, essayons juste de profiter de l'instant présent et d'accepter ce 4e volet comme une excuse qui a retenu les erreurs du passé et qui préfère cibler sur l'ancienne valeur sûre composée d'humour et d'aventure. Oui, la comédie potelée c'est fini! Sauf que notre ogre vert n'est plus que l'ombre de lui-même, a perdu son côté ado fougueux et est devenu cet adulte responsable et flegmatique. Ce n'est donc pas un hasard si aujourd'hui il se tape sa crise de la quarantaine. Lavant l'affront du 3e épisode, Shrek 4 peine pourtant à retrouver la superbe des deux premiers opus (ou alors c'est qu'on commence à en avoir vraiment marre des séquelles sans fin et des concepts usés jusqu'à la corde?), l'ensemble restant un peu trop gnangnan et plus du tout irrévérencieux, se retrouvant même agrémenté d'une morale plus ou moins douteuse (faut-il vraiment préférer la domestication à la liberté?). Heureusement que Tracassin (d'après le conte des frères Grimm), le nain hystérique et sournois à la garde-robe digne d'André Rieu, vient relever le niveau par intermittence. Vous l'aurez compris, Shrek 4, il était une fin est donc le chant du cygne d'un personnage qu'on a aimé par la passé, qui vient aujourd'hui nous faire un joyeux petit coucou par le biais d'une gentille aventure un peu en retenue avant de se donner rendez-vous dans une autre vie. Jusqu'au prochain?
