Shérif fais-moi peur, le film
The Dukes of Hazzard
États-Unis, 2005
De Jay Chandrasekhar
Scénario : Jay Chandrasekhar, John O'Brien
Avec : Johnny Knoxville, David Koechner, Willie Nelson, Burt Reynolds, Seann William Scott, Jessica Simpson
Photo : Larry Sher
Musique : Nathan Barr
Durée : 1h40
Sortie : 24/08/2005
Dans le comté de Hazzard, la famille Duke est toujours aux prises avec l’escroc Boss Hogg et la police locale.
VROOM ! HERE COMES THE VROOM !
Ne tournons pas autour du pot, l’adaptation sur grand écran de la série éponyme est la stricte retranscription de ce qui régalait (ou non) nos samedis après-midi d’antan sur feu la Cinq. Courses poursuites longues et démentes, bonds et cascades en tous genres de voitures prêtes à rendre l’âme dans un bel amas de tôles froissées, humour potache mais jamais vulgaire, arrêts sur images accompagnés de voix-off et tenues sexy pour jeunes filles en fleur. Ça y est, vous vous souvenez? Et bien Jay Chandrasekhar a réussi à retranscrire pour le cinéma ce que McG avait complètement changé avec Charlie's Angels ou ce que Todd Phillips avait raté avec le trop moyen Starsky et Hutch; c’est-à-dire l’ambiance gentiment désuète des 70’s. Seulement, à trop vouloir rester fidèle à la série originale avec ses histoires finalement pauvres, la version longue des aventures des cousins Duke a oublié l’essentiel: une intrigue suffisamment prenante pour faire passer la pilule de ses cent minutes. Et même si la transposition des fameux cousins est au rendez-vous, le joufflu et original Boss Hogg souffre malheureusement d’être incarné par un Burt Reynolds fatigué et fatiguant, et de plus, le coté gentiment con de Rosco a complètement disparu. Exit donc ces joutes verbales qui agrémentaient si bien la comédie télévisuelle du jeu du chat et de la souris. Ne parlons même pas de la potiche Jessica Simpson, complètement insipide, venue uniquement trimballer sa poitrine et son single. Heureusement que Knoxville et Scott sont là pour assurer le minimum syndical que l’on est en droit d’attendre et que Général Lee tient encore suffisamment bien la route pour amuser quelques instants nos esprits doucement bourrins.