Festival de Gérardmer: The Shamer

Festival de Gérardmer: The Shamer
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Shamer (The)
Skammerens datter
Danemark, 2015
De Kenneth Kainz
Durée : 1h36
Note FilmDeCulte : ***---
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Au royaume de Dunark, Dina est la descendante d’une longue lignée de Shamers, ces sorciers capables de lire dans les pensées de chacun et d’en révéler les secrets les plus honteux. Lorsque la famille royale est sauvagement assassinée, Dina est appelée à la Cour afin de faire parler le suspect que tout semble accuser. Elle réalise rapidement que, sous ce meurtre, se cache en réalité une machination visant à renverser le trône. Cette découverte la condamne alors à fuir, en ayant à ses trousses tous les soldats et tous les dragons du royaume…

L'APPRENTIE SORCIÈRE

Un adolescent marginal, un pouvoir surnaturel perçu comme une menace, un parcours initiatique qui permet au héros d’apprivoiser son don et de trouver sa place... arrêtez-nous si vous avez l’impression d’avoir déjà entendu ça quelque part. A l’origine, The Shamer’s Daughter est le premier tome d’une série de romans jeunesse danois à succès, et l’adaptation a beau avoir été confiée au scénariste Anders Thomas Jensen (un choix plutôt surprenant, celui-ci étant surtout connu pour ses collaborations sur de nombreux drames de Susanne Bier), on ne peut pas dire que le long métrage bouleverse les codes de la fantasy pour jeunes adultes. L’impression générale qui se dégage ici est plutôt celle d’un respect bienveillant et ludique des figures imposées du genre - ce qui est toujours mieux qu’un respect austère et étouffant.

Comme le roman d’origine, The Shamer s’adresse en priorité au jeune public, et c’est sans doute sa limite pour les spectateurs qui voudraient un peu plus de cinéma à se mettre sous la dent. Les dangers encourus n’y sont jamais très effrayants, la violence est gardée hors-champ pour laisser place à un récit d’aventure bien ficelé où les dragons sont plus excitants que traumatisants, où le soulagement et la justice attendent toujours au coin de la rue. En termes de budget, d’interprétation ou de rythme, l’ensemble manque sans doute un peu de nerf en comparaison avec ses modèles anglo-saxons les plus connus, mais l’entreprise reste troussée avec suffisamment de soin pour emporter l’adhésion de ceux qui sont restés ouverts au merveilleux.

par Gregory Coutaut

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