Sex and The City - Le film

Sex and The City - Le film
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Sex and the City - Le film
Sex and the City: The Movie
États-Unis, 2008
De Michael Patrick King
Scénario : Michael Patrick King d'après les livres de Candace Bushnell
Avec : Kim Cattrall, Kristin Davis, Jennifer Hudson, Cynthia Nixon, Chris Noth, Sarah Jessica Parker
Photo : John Thomas
Musique : Aaron Zigman
Durée : 2h15
Sortie : 28/05/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Après trois livres et trois ans, Carrie nage toujours dans le bonheur avec Big, tout comme Charlotte avec Harry et leur fillette adoptée, tandis que Miranda vit toujours à Brooklyn avec Steve et Brady et que Samantha est partie à Los Angeles pour la carrière de Jerry. Les quatre amies vont se retrouver tout au long d'une année pour partager joies, peines et petits secrets coquins...

Sex & the City : Bande-annonce 01 Frenvoyé par baryla. - Regardez des web séries et des films.

THERE WILL BE SHOES

Tout est là : New York, les tenues de couturiers, les chaussures, les jeux de mots et autres blagues salaces, les joies, les drames, l’amitié et, surtout, l’amour. L’essence de la série est présent à chaque seconde du long métrage et quatre ans après son arrêt, tout le monde retrouve sa place comme s’il l’avait quitté la veille : les actrices, toujours au diapason, à la fois chacune avec son personnage et entre elles; les spectateurs (ou plutôt spectatrices) de même, qui répondent présentes comme pour renfiler une élégante paire de chaussures laissées dans un coin de placard, sachant que la douleur qu’elle peuvent provoquer est moindre comparé au plaisir de les porter. Les auteurs également n’ont pas perdu leur savoir-faire, eux qui sur six saisons ont su distiller bien plus d’émotions que l’on ne pourrait le croire, créant une série “pour filles” plus proche du conte de fées version XXe siècle que de la réalité et pourtant empreinte de sentiments tout ce qu’il a de plus tangibles, n’hésitant pas à interrompre les pérégrinations pretty womanesques des girls avec un décès, une fausse-couche ou un cancer, le tout sans couture apparente ou presque. Le double texte est clairement présent ici : Carrie et ses amies apprennent à ne pas juger les gens, leur coller une étiquette trop hâtivement et passer à côté du bonheur en laissant la colère et le chagrin ruiner le pardon et l’espoir; de même, la série a toujours été bien vite cataloguée par ses détracteurs comme superficielle, féministe, trop girly, nunuche. C’est bien mal la connaître.

CHOOSE LOVE, CHOOSE LIFE

Carrie Bradshaw est un écrivain à succès, qui sait se poser les bonnes questions quant à ces fameux “jeux de l’amour”; quand il s’agit de son travail, elle a un recul certain sur les petits et gros événements qui parcourent sa vie et celles de ses amies. Mais psychologiquement, Carrie est une princesse Disney, une vraie Cendrillon qui cherche la chaussure parfaite et le prince charmant qui va avec, quitte à en essayer plusieurs avant d’arrêter son choix. Sex and the city a brisé les tabous liés à la sexualité féminine et prouve que l’on peut être une femme normale, avoir une carrière, des enfants et également plusieurs partenaires et expériences sexuelles, bref, que l’on peut appeler une chatte une chatte. Elle a créé un monde dans lequel les petites filles peuvent dire le mot “sexe” sans que ce ne soit une affaire d’état et dans lequel le féminisme “à la maman” est bel et bien dépassé. Ce nouveau féminisme célèbre le droit d’aimer, le droit de choisir, le droit de croire aux contes de fées. Ainsi, Carrie a vécu son enfance new-yorkaise comme un rêve, le placard rempli de robes très chères avec lesquelles se déguiser et sous une pluie d’invitations à des soirées remplies de princes potentiels. Quand elle trouve enfin chaussure à son pied, il ne sortira pas de son fantasme à elle en lui offrant un penthouse- château avec vue sur Manhattan et dressing ultime.

NO COUNTRY FOR OLD CLOTHES

La relation est biaisée d’avance et c’est finalement en toute logique, après une adolescence littéralement sombre de quelques mois, que Carrie réalisera que tout tourne toujours autour d’elle et elle seule. Un reproche que l’on peut adresser à la série, qui n’est pourtant pas toujours tendre avec son héroïne en la rendant un peu trop égocentrique, hystérique et agaçante, que le procédé intradiégétique n’excuse pas totalement. Et pourtant, ses trois amies sont bel et bien là et il serait faux de dire qu’elles sont sous-traitées - ça, c’est le cas des personnages plus secondaires qui font plutôt du remplissage de scènes -, chacune ayant sa propre personnalité, sa propre vie, et ayant eu son propre chemin en trois ans d’absence. Deux d’entre elles devront même faire un énorme choix face à leurs problèmes, et chacune restera incroyablement fidèle à elle-même. Toutes arriveront à maturité, Carrie avouant vivre maintenant dans un appartement d’adulte, y compris la série elle-même. Le film est sans aucun doute le résultat de six ans de froufrouteries qui ont ensuite pris la poussière pendant quatre ans; quand il est temps de les ressortir, on trie ce qu’on garde (ce qui nous définit, comme un tutu, LE tutu), ce qu’on jette (ce qui ne nous correspond plus, comme un téléphone rose pailleté et rafistolé) - et dont le remplacement pourra être un signifiant de notre évolution - , et ce qu’on ne sait pas trop alors on en garde juste des bribes (une touche de culcul et un certain manque de subtilité). Mais l’essentiel n’a jamais été remis en question : ces quatre filles, devenues enfin femmes, s’aiment, et l’amour sous toutes ses formes reste la meilleure valeur prônée par Sex and the City.

par Marlène Weil-Masson

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