Session 9
Session 9
États-Unis, 2001
De Brad Anderson
Scénario : Brad Anderson, Stephen Gevedon
Avec : David Caruso, Joshua Lucas, Peter Mullan, Brendan sexton
Durée : 1h40
Sortie : 01/01/2001
Gordon vient de décrocher le contrat qui sauvera sa firme de désamiantage. Mais pour ça il a promis un délai d’une semaine plutôt que les 2 à 3 semaines humainement possible. Le but: désamianter totalement l’ancien hôpital psychiatrique de Denver, mais est-ce que tous les anciens pensionnaires sont vraiment partis… ?
Un point de départ intéressant, avec 2 acteurs formidables, Session 9 promettait certaines émotions. On sent aussi un sacré boulot sur la photo et sur la lumière pour instaurer une ambiance à la fois réaliste et oppressante, mais hélas, mille fois hélas. L’endroit (l’asile psychiatrique) est sous-exploité à cause d’une réalisation classique qui manque d’imagination pour instaurer une réelle tension dont un film de ce genre a besoin. Pourtant on a droit à un scénario béton, qui prend son temps pour construire une intrigue qui se dévoile entièrement dans le dernier ¼ d’heure du film. Le fait qu’on doive attendre si longtemps avant que la machine du drame se mette vraiment en marche agacera certains, mais c’est volontaire, pour ne pas dire nécessaire, et pas du tout désagréable grâce à Peter Mullan et David Caruso, au meilleur de leur forme.
Thriller très psychologique avec une pincée de surnaturel, Session 9 ne manque pas d’originalité - comme l’écoute d’un interrogatoire d’une ex-patiente schizophrène sur une bande magnétique- et de petites touches d’humour noir - un ouvrier qui a peur du noir. Mais au final, on a une sacrée impression, à l ‘image du réalisateur Brad Anderson (Happy Accidents), d’être passé à côté d’un grand film !