Series 7: The Contenders
Series 7: The Contenders
États-Unis, 2001
De Daniel Minahan
Scénario : Daniel Minahan
Avec : Marylouise Burke, Glenn Fitzgerald, Michael Kaycheck, Brooke Smith
Durée : 1h27
Sortie : 01/01/2001
Fans de télé-réalité, voici la version ultime: The Contenders, et ils en sont à la septième série. Le principe est simple: choisissez au hasard 5 candidats via leur numéro de registre. Il y a Tony, heureux père de famille (en tout cas, au début); Connie, la gentille infirmière (hum !); Lindsay, l'étudiante vierge; Franklin, le pensionné reclus et Jeffrey, le suicidaire. Ajoutez la gagnante de la série précédente: Dawn, femme sans scrupule vachement enceinte, et le résultat est là: des gens comme vous et moi qui s'entre-tuent pour survivre, et des records d'audience.
Ce film a, au premier coup d'oeil -d'1h27- beaucoup de défauts.
D'abord le fait que la loi accepterait le meurtre comme quelque-chose de légal dans le cadre d'un jeu télévisé est assez dure à avaler. Ajoutez à cela que les participants sont obligés de participer, ils ne sont pas du tout volontaires. Cela va à l'encontre du principe démocratique pour lequel l'Amérique s'est toujours voulu un symbole!! Cela fausse déjà légèrement la donne, reste à imaginer qu'ils se sont portés volontaires...
Cela étant posé, venons-en au principal atout de ce film, qui est aussi son principal défaut: son concept. Car qui aime les émissions du genre Loft Story ou autre Star Academy vont peut-être adorer ce film. Je dis peut-être car on n'arrive pas à oublier complètement que cela reste une fiction! Ils essayent de nous faire croire que ces gens sont réels, mais on SAIT qu'ils ne le sont pas. Pourtant les acteurs sont très bons, très naturels, mais on a quand-même beaucoup de mal à s'identifier à l'un d'eux, tellement ils sont proches de la caricature.
Leur choix hasardeux étant du coup aussi mis en doute, même si il est crédible, pour la même raison qu'il pourrait ne pas l'être, celui-ci étant d'habitude, dans ce genre d'émission, porté sur des candidats au possible degré d'identification.
On (re)découvre aussi toutes les limites de la télé-réalité: une quasi-absence de toute tension dramatique, finalement insufflée artificiellement de façon assez grossière (musique ta-dam, grosse voix "Series 7: the contenders: est-ce que Lindsay va arriver à tuer le vieux Franklin ?? Est-ce untel va arriver à tuer untel ??" etc....).
Le semblant d'artificialité auquel on s'est habitué, qui (oh, miracle !) passe très bien ici, le réalisateur, mais surtout les acteurs, ayant trouvé le juste équilibre. En revanche on note une certaine répétitivité et un manque d'originalité, au niveau général mais aussi au niveau de la mise en scène.
On sent même que le réalisateur a utilisé deux petits subterfuges (un peu trop flagrants quand-même): l'un pour faire avancer l'action plus vite et un autre pour pouvoir découper la scène finale de façon plus classique.
Malgré ces nombreux défauts, Series 7: The contenders est une critique acerbe de ce genre d'émission. Un film sympathique, surtout grâce aux acteurs, qui a ses moments humoristiques (malheureusement tellement rares que je n'en dévoilerai rien), mais plombé vers la fin par une sur-dramatisation et de la romance à l'eau de rose dégoulinante. Mais cela reste une curiosité bien actuelle et regardable.