Les Sept vierges

Les Sept vierges
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Sept vierges (Les)
7 virgenes
Espagne, 2005
Durée : 1h26
Sortie : 02/04/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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L’été dans un quartier ouvrier et marginal d’une ville du Sud. Tano, un adolescent qui purge une peine dans un centre de redressement, reçoit un permis spécial de 48 heures pour assister aux noces de son frère Santacana. Pendant la durée de son permis, Tano retrouve son meilleur ami Richi, avec la ferme intention de vivre ces heures en s’amusant et faire tout ce qui lui est interdit dans le centre : il se saoule, se drogue, vole, aime, et surtout il revient à la vie. Il se sent libre avec toute la force et l’insolence de l’adolescence. Mais à mesure que se déroule son séjour en dehors du centre, Tano assiste aussi à l’effondrement de tous ses repères : le quartier qui a changé, la famille, l’amour et l’amitié. Au-delà d’un permis de 48 heures, la liberté de Tano devient un voyage imposé vers la maturité.

NO FUTURE

Eprouvant. Nerveux. Fascinant. Les Sept vierges du réalisateur espagnol Alberto Rodriguez est un véritable coup de poing adressé à la face du spectateur, dans la droite lignée de La Cité de Dieu de Fernando Meirelles, le frisson esthétique et narratif en moins. Film sans concession sur une jeunesse délaissée, même si l'on peut regretter un certain angélisme quant à la description psychologique de son personnage principal, Les Sept vierges parle plus aux tripes qu'à l'intellect, enchaînant les scènes naturalistes jusqu'à l'ivresse. Jusqu'ici habitué aux longs métrages flamboyants de Pedro Almodovar ou aux films de genre de Jaume Balaguero (REC) ou Juan Antonio Bayona (L'Orphelinat), l'amoureux du cinéma espagnol découvrira un autre aspect du jeune septième art ibérique, en pleine éclosion depuis quelques années, sans que cela soit vraiment saisissable au-delà des Pyrénées, même si les talents espagnols s'exportent parfois à Hollywood. Les Sept vierges ont ainsi mis trois années pour arriver en France, malgré deux nominations aux Goyas, l'équivalent des César. Il serait dommage de passer à côté de ce beau mais cruel portrait d'une adolescence andalouse sans repère. On pourra juste regretter l’absence de réel point de vue dans la mise en scène, qui suit juste les pas de Tano, caméra à l’épaule.

par Yannick Vély

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