Sécurité rapprochée

Sécurité rapprochée
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Sécurité rapprochée
Safe House
États-Unis, 2011
Avec : Ryan Reynolds, Denzel Washington
Durée : 1h56
Sortie : 22/02/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Tobin Frost est le traître le plus haï et le plus redouté de la CIA. Après avoir échappé au contre-espionnage pendant près de dix ans, il refait surface en Afrique du Sud. Lorsque sa cachette d’un faubourg du Cap est attaquée par un mystérieux commando, un jeune "bleu", Matt Weston, est obligé d’assurer seul sa fuite et de le conduire dans une nouvelle résidence sécurisée. "Ange gardien" malgré lui, Matt voit dans cette mission une chance inespérée de faire ses preuves aux yeux de l’Agence. Une relation précaire s’établit entre le débutant et le renégat endurci. Mais Frost, manipulateur né, réserve quelques surprises à son candide protecteur…

BANALITÉ REPROCHÉE

Si Sécurité rapprochée représente le niveau des scénarios "originaux" à Hollywood, il ne faut pas s'étonner que les producteurs se rabattent sur des remakes, des reboots et des adaptations de jeux de société. A la vue du film, il est assez incroyable de lire qu'une bataille d'enchères s'est livrée pour acheter ce script, vendu pour 600 000 $. Parce qu'il n'y a strictement rien de nouveau dans ce 16 blocs façon "Jason Bourne", avec son buddy movie sous-exploité (à l'exception d'un regard sur la fin) et sa trame usée jusqu'à la corde de boss de la CIA corrompu, prévisible de bout en bout. Heureusement, le produit fini n'est pas aussi robotique qu'Identité secrète. Déjà, parce qu'à la place de Taylor Lautner on a Denzel Washington et Ryan Reynolds, même si le premier est en train de liamneesoniser sa carrière et cachetonne tellement ici que son personnage n'a même plus le charme de ceux qu'il incarne chez Tony Scott, et que le second, plutôt convaincant dans un registre plus proche de sa performance de Buried que celle de Green Lantern, est un peu un miscast (l'intérêt du "pitch" est de projeter sur le terrain un agent de la CIA cantonné jusqu'alors à de la surveillance). Ensuite, Daniel Espinosa, qui réalise ici son premier long métrage américain après s'être fait remarquer avec Easy Money, n'a pas un style vraiment personnel (caméra portée typique des films d'action des années 2000), mais l'image arbore une texture un peu autre, avec son gros grain et ses couleurs criardes, conférant un caractère poisseux à l'Afrique du Sud qui sert de décor - plutôt frais mais pas assez exploité - à l'action. Quand il n'abuse pas trop de la shaky cam, il peut offrir des combats violents et même une course-poursuite plutôt efficace au début. Cependant, l'écriture reste tellement balisée que l'ensemble se fait cruellement banal.

par Robert Hospyan

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