Scar 3D
Scar
États-Unis, 2007
De Jed Weintrob
Scénario : Zack Ford
Avec : Angela Bettis, Kirby Bliss Blanton, Ben Cotton, Tegan Moss, Christopher Titus, Brittney Wilson
Photo : Toshiaki Ozawa
Musique : Roger Neill
Durée : 1h30
Sortie : 11/03/2009
De son adolescence, Joan Burrows garde des traces profondes, traumatiques. La plus visible : une cicatrice sur le visage. La moins : le souvenir refoulé des tortures que lui infligea Bishop, un serial killer aussi coupable d'avoir, sous ses yeux, achevé sa meilleure amie. Ce même Bishop qu'elle a pourtant tué et qui, désormais, semble revivre pour poursuivre au-delà de la mort son abominable croisade. Bishop vivant ? C'est ce que croit Joan car, de retour dans la ville de son enfance pour la fin de la saison scolaire de sa nièce, elle voit dans une vague de meurtres sauvages la main du tueur en série. Même sadisme, même mode opératoire, victimes du même profil... Troublant. D'autant plus que le serial killer supposé mort enlève sa nièce, Olympia, et sa meilleure amie. Inlassablement, les horreurs du passé semblent vouloir se reproduire, encore et encore. Elle-même soupçonnée des assassinats, au seuil de la folie, Joan Burrows doit, seule, surmonter sa peur pour définitivement vaincre des fantômes dangereusement réels.
3DECEPTION
En coupant l’herbe sous le pied du Meurtres à la St Valentin 3D de Patrick Lussier, Scar 3D pensait sûrement arriver à profiter de l’engouement autour du procédé technique. Mais entre un scénario sentant la fosse septique, une interprétation plus que bancale avec des comédiens pas du tout concernés et un doublage exécrable (car pour le voir en 3D on devra obligatoirement se farcir la VF), le film de Jed Weintrob ne dispose d’aucun atout pour sustenter le spectateur pourtant pas toujours regardant quant au fond de ces bandes horrifiques. Plus fort encore, le scribouillard Zack Ford n’arrive même pas à intégrer à son script le suspense obligatoire sur l’identité du tueur : thanatopracteur revenu d’entre les morts ou copycat investi d’une mission vengeresse ? De toute façon, on s’en fout. Alors on essayera bien de sauver une bonne utilisation du procédé relief, jouant plus sur la profondeur de champ que sur l’interaction avec le public façon objet traversant l’écran, une langue coupée avec amour et passion, une lacération de pied, un étouffement joyeux et une ablation du pouce réjouissante. Mais en dehors de ces quelques trop rares moments de festivité qui, pour la plupart, n’interviennent que dans un final tombant dans le torture flick pour nouvelle génération alors qu’on évoluait plutôt dans le slasher old school avec victimes baiseuses et fumeurs promis à un destin de méchoui, rien ne pourra vraiment sauver ce nouveau nanar de l’abyssal niveau dans lequel il s’est lui-même confiné et où il semble se pavaner.