Saw VI
 |
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
États-Unis, 2009
De Kevin Greutert
Scénario : Marcus Dunstan, Patrick Melton
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Peter Outerbridge, Mark Rolston, Betsy Russell, Shawnee Smith
Photo : David A. Armstrong
Musique : Charlie Clouser
Durée : 1h30
Sortie : 04/11/2009
L'agent spécial Strahm est mort et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw.
SAW AU PIQUET
Ça y est, à la manière du Beaujolais, le Saw nouveau est arrivé avec son fameux titre fatal et propice à toutes les boutades culinaires qui ne marchent pourtant qu'en France. Et comme on pouvait le deviner, le nouvel opus indigeste de cette franchise perdue depuis déjà le second numéro tient la dragée haute à ses prédécesseurs. Inutile donc de revenir sur cette poule aux œufs d'or qui se permet de venir squatter nos écrans depuis cinq années sans pourtant mériter la place qui lui est faite, ni de s'attarder en jeux de mots foireux sur l'intitulé. D'un autre côté, que peut-on dire sur ce film si ce n'est qu'il continue de creuser encore plus profond la tombe dans laquelle il est déjà bien installé. D'autant que, là encore, ce sixième volet ne cherche rien d'autre qu'à singer ses aînés sans jamais oser aller de l'avant ni essayer de réinventer quoi que ce soit (même s'il essaie encore une fois de nous faire croire le contraire). Et même si la franchise est toujours aussi lucrative pour ses producteurs, gageons que ça fait longtemps qu'elle n'apporte plus rien aux spectateurs. Il est coutume de dire que quand on aime, on ne compte pas, mais à ce stade, qui aime encore cette saga ? Du coup, nous voilà rendu au sixième épisode, et ce qui devra arriver arrivera. Où en étions-nous? Ah oui, Jigsaw est mort depuis quelques numéros et fait perdurer sa création à travers des copycats bas du front qui passent leur temps à refiler leur legs comme une vulgaire patate chaude, un peu comme ces réalisateurs interchangeables qui s’occupent de la série (celui-là était le chef monteur des anciens opus) sans qu'ils ne se fassent jamais attraper. Finalement, c'est un peu le jeu du "chat-bite" passé à la moulinette torture porn. Et pour quel résultat ? Des épreuves sous formes de train fantômes de fête foraine (après tout un ride SAW existe bel et bien du côté de Londres) avec quelques taches de sang pour contenter le spectateur vorace mais bien en deçà de ce qu’un tel spectacle est censé nous apporter et, évidemment, la ribambelle de twists pour nous amener vers le prochain et totalement dispensable numéro. Car oui, selon les producteurs : "The Saw must go on" !
