Saw V
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États-Unis, 2008
De David Hackl
Scénario : Marcus Dunstan, Patrick Melton
Avec : Tobin Bell, Julie Benz, Costas Mandylor, Scott Patterson, Mark Rolston, Betsy Russell
Photo : David A. Armstrong
Musique : Charlie Clouser
Durée : 1h30
Sortie : 05/11/2008
Dans ce nouveau volet de la saga Saw, il semble que Hoffman soit le seul héritier du pouvoir du tueur au puzzle. Mais lorsque son secret risque d’être découvert, il n’a pas le droit à l’erreur et doit éliminer chaque menace. Les pièges vont se multiplier pour se refermer, inexorablement, en déclenchant autant de frissons que de cas de conscience.
ENCORE UN MOMENT DE SAWLITUDE
Encore plus réglé que le papier à musique des partitions Freddy, Halloween ou Vendredi 13, la saga Saw n'en finit pas de venir envahir nos écrans et n'en finit pas non plus de s'enterrer dans une parodie d'elle-même, comme en témoigne ce nouvel épisode tout aussi mal inspiré et dispensable que les précédentes séquelles. Sauf que cette fois-ci, c’est au petit nouveau (l’homme a quand même fait ses classes en tant que chef déco et réalisateur de seconde équipe sur les 3e et 4e opus de la saga) David Hackl de récupérer le lourd fardeau de succéder au massacre orchestré depuis maintenant trois épisodes par Darren Lynn Bousman, parti continuer de se saborder sur son futur Repo ! The Genetic opera. Toujours sous l’égide des duettistes Patrick Melton et Marcus Dunstan, déjà coupables des scénarii du volume 4 et du très sympathique Feast, ce cinquième chapitre ne cherche toujours pas à remettre les pendules à l’heure ni à rehausser le niveau. Car ce qui faisait la recette avariée des épisodes précédents est ici repris de manière quasi identique, à la seule différence que le binôme de scribouillard lie le film au premier volet par une sorte de pirouette scénaristique ridicule. Nouvel enfant d’une franchise qui n’a jamais su/voulu se réinventer, Saw V continue donc de creuser le tombeau de la série en essayant de nous faire croire coûte que coûte au fondamentalisme de la chose. Mais qu’on ne s’y trompe pas : encore une fois, plus l’histoire avance, plus on se fiche totalement de ce qui s'y passe. On attend juste patiemment (péniblement ?) de pouvoir assister aux nouvelles boucheries orchestrées par Jigsaw histoire de pouvoir épancher sa soif d’hémoglobine, ce qui malheureusement arrive moins souvent qu’on ne le souhaite. Et le tout de finir sur l’inévitable twist faisandé qui côtoie les multiples pistes laissées ouvertes pour le futur et évidemment essentiel au Saw VI que pourtant plus personne n'attend.
