Saw IV
États-Unis, 2007
De Darren Lynn Bousman
Scénario : Marcus Dunstan, Patrick Melton
Avec : Tobin Bell, Costas Mandylor, Dina Meyer, Scott Patterson, Betsy Russell, Shawnee Smith
Photo : David A. Armstrong
Musique : Charlie Clouser
Durée : 1h30
Sortie : 21/11/2007
Le tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l’inspecteur Kerry, deux profileurs du FBI viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du puzzle macabre laissé par le tueur pour essayer, enfin, de comprendre. C’est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé. Forcé de participer au jeu mortel, il n’a que 90 minutes pour triompher d’une série de pièges machiavéliques et sauver sa vie.
SAW WHAT?
À force de débarquer chaque année à la même période, les séquelles de Saw commencent sérieusement à devenir aussi drôles que les blagues foireuses du 1er Avril. Sauf que dans ce cas, on aurait aimé que les plaisanteries les plus courtes soient les meilleures. Car avec ce quatrième volet, on n'a vraiment plus envie de rire. Et comme, en plus, on ne change pas une formule qui gagne, c’est reparti à l'identique pour un petit tour de montagnes russes au pays des tortures salaces et ingénieuses. Sauf que cette fois-ci, les nouveaux scénaristes de la franchise (à qui l’on doit pourtant le petit script sympa de Feast) décident de profiter de l’occasion pour aller encore plus loin (selon eux) et explorer plus profondément l’histoire du tueur au puzzle, sa philosophie et ses obsessions, revenant même à l'origine de ses pulsions. Franchement, on n'en demandait pas tant. Du coup, le tandem de scribouillards nous livre un scénario qui se voudrait alambiqué mais qui devient finalement plus illisible qu’autre chose, et Bousman ne cherche pas à comprendre plus que ça tant qu’on lui offre la possibilité de saigner ses personnages (il faut tout de même saluer cette très "jolie" séance d’autopsie ouvrant le film). Mais entre une morale altruiste pas vraiment dérangeante, des séquences qui ont beaucoup de mal à s’emboîter, des personnages dont on se fout royalement et des effets de styles loin d'être fameux, cette fois encore on a peu de choses à se mettre sous la dent. Ne parlons même pas du twist final ouvert et osé, qui dérange et déstabilise la narration globale plus qu'il n'est efficace. Comme quoi, après les massacres qu’étaient déjà les deuxième et troisième opus, on en revient toujours au même constat: seuls les épisodes originaux arrivent à exister, et ce malgré les maigres moyens mis à leur disposition. Car c’est de là que découlent l’ingéniosité et l’inventivité, pas comme ces séquelles sans âme toutes plus faiblardes les unes que les autres, qui polluent si facilement les écrans quand il est temps de venir traire les vaches à lait.