Saw

Saw
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Saw
États-Unis, 2004
De James Wan
Scénario : James Wan, Leigh Whannell
Avec : Tobin Bell, Cary Elwes, Danny Glover, Ken Leung, Dina Meyer, Leigh Whannell
Photo : David A. Armstrong
Durée : 1h44
Sortie : 16/03/2005
Note FilmDeCulte : ****--

Deux hommes se réveillent dans un sous-sol. Attachés aux murs, ils ne savent rien l’un de l’autre, ni pourquoi ils sont là. Entre les deux, un cadavre tenant dans les mains un revolver et un magnétophone. Pourquoi sont-ils enfermés? Qui les a enlevés? Que doivent-ils faire pour s’échapper?

LE SAW DANS LE VIDE

Le Projet Blair Witch, Cube, Ring, à chaque année son petit film fantastique indépendant (voire non américain) supposé renouveler le genre et nous scotcher à nos sièges. Déception? Un peu, sans doute. Car comme ses prédécesseurs, Saw pâtit de sa réputation incroyablement surfaite et propagée n’importe comment par une horde de fantasticophiles adeptes de découvertes en festivals. Et comme ses prédécesseurs, Saw bénéficie avant tout d’un scénario malin. Un bon suspense, une histoire qui parvient, malgré certains rebondissements prévisibles, à nous mener par le bout du nez, pour au final nous lâcher avec un sentiment mitigé, presque frustré. "Comment, c’est tout?". Bien oui, c’est tout. Avec son budget microscopique et ses ambitions démesurées, James Wan se heurte à un problème réel: il ne s’appelle pas David Fincher. Et Saw, s'il dépasse largement le niveau des derniers films de Dario Argento - modèle avoué - n’atteint à aucun moment la force et la démesure d’un Se7en qui, quoi que l’on en pense, parvient à imposer un cinéaste en quelques plans. On aime ou pas Fincher, mais on attend son prochain film avec impatience. Parce que l’on sait que le talent est là, prêt à imploser au détour d’un travelling vertigineux les pupilles des spectateurs. James Wan, au contraire, n’impose rien, ne transcende rien. Son scénario ne contient aucune des consonances bibliques de Se7en, et manque très cruellement d’une moelle salvatrice. La caméra bouge, le volume sonore est bloqué sur son maximum, la fin parvient à être haletante, mais rien n’y fait, et l’on a la désagréable impression de rester sur notre faim, malgré des qualités évidentes. Peut-être ce genre de petit film gagnerait-il à sortir dans le plus strict anonymat, pour tenter de s’imposer sur la longueur... En l’état, il risque de faire des déçus.

par Anthony Sitruk

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