Satin rouge
Tunisie, 2001
De Raja Amari
Scénario : Raja Amari
Avec : Hiam Abbass, Hend El Fahem, Monia Hichri, Maher Kamoun
Durée : 1h40
Sortie : 24/04/2002
Cherchant à découvrir ce que sa fille fait à la sortie des cours, Lilia se met à suivre le petit copain de celle-ci, jusque dans son travail de musicien de cabaret. Découvrant un monde qu’elle ne soupçonnait plus depuis la mort de son mari, Lilia décide de se laisser transporter par cet univers charnel et sensuel.
Devant un film de ce genre, venant de Tunisie, pays où les mœurs sexuelles ne sont pas forcément très développés au cinéma, on aurait tendance à perdre légèrement le sens des valeurs. À en oublier les défauts pour mieux se concentrer sur le courage d’un cinéaste nous décrivant les tourments d’une femme qui redécouvre le désir, le plaisir et le sexe. Malheureusement, ces belles idées sont bien souvent mal filmées, et la plupart du temps ordonnées au petit bonheur la chance. Ce qui ne rend pas forcément le tout désagréable, et n’empêche pas toujours de s’attacher au personnage principal de la mère.
Joli personnage que celui de cette veuve élevant seule sa fille, elle même sujette à la découverte de l’amour puisqu’elle voit régulièrement un jeune musicien dont elle est tombée amoureuse. Se découvrant une envie irrésistible de plaire aux hommes, et de les connaître charnellement, Lilia va plonger dans ce monde de la nuit dans lequel les femmes dansent en déshabillé devant des hommes rongés par une société trop rigide. Mais la chaleur et le rythme de ces nuits n’est que rarement retransmis à l’écran, et le spectateur de s’ennuyer désespérément. Dommage, la perspective de se retrouver devant une comédie musicale de ce genre, aux airs proches de ceux du Destin, de Chahine, n’était pas pour déplaire.