Sanctum
Australie, 2011
De Alister Grierson
Scénario : John Garvin, Andrew Wight
Avec : Ioan Gruffudd, Alice Parkinson, Richard Roxburgh, Rhys Wakefield, Dan Wyllie
Photo : Jules O'Loughlin
Musique : David Hirschfelder
Durée : 1h45
Sortie : 23/02/2011
Plongeur expert, Frank McGuire se lance dans l’exploration à haut risque des grottes immergées d’Esa’ala, dans le Pacifique sud. Il emmène avec lui entre autres son fils de dix-sept ans, Josh, et le milliardaire Carl Hurley, qui finance l’expédition. L’équipe s’engage dans le plus vaste, le plus mystérieux et le plus inaccessible des réseaux de grottes du monde. Lorsqu’une tempête tropicale s’abat sur la zone, ils sont obligés de s’enfoncer dans le labyrinthe sous-marin pour lui échapper. Désormais perdus dans un décor incroyable, ils doivent absolument trouver une issue avant qu’il ne soit trop tard. Ce monde inconnu ne leur pardonnera aucune erreur…
DAYLIGHT
Avoir un gros nom comme celui de James Cameron (ou n'importe quel sponsor qui orne habituellement le haut des affiches) en tant que parrain d’un film n’est pas forcément un gage de qualité. Et ce Sanctum de le prouver une nouvelle fois. Car bien que le réalisateur de Terminator soit intervenu en tant que conseiller technique sur ce film (après tout ce n’est qu’une sorte de renvoi d’ascenseur puisque le scénariste Andrew Wight est un collaborateur fidèle de Cameron), le film est assez loin du niveau des superproductions du King of the world. Suivant le schéma on ne peut plus conventionnel du film de catastrophe qui révèle le meilleur et le pire des personnalités face au danger, Sanctum suit un canevas classique que seules quelques scènes arrivent à faire surnager. En gros, tout va bien, il fait beau, on prend des photos, on fait les zazous devant les filles et on se prépare à ce voyage au centre de la terre jusqu'à l'inévitable et obligatoire "Et soudain c'est le drame!" dont découle une chasse à la survie teintée d'une atmosphère étouffante dans des réseaux souterrains étriqués dont on ne connaît jamais l'issue. Sans oublier les éternels rapports père/fils forcément tendus que l'aventure va ressouder et l'abus de poncifs qui va généralement de paire avec ce genre de produits: sacrifices, inexpérience, lâcheté, courage, etc. Bref, le refrain est connu et ultra rabâché.
Évidemment, la "patte" Cameron sera exploitée en bonne et due forme puisque l'on retrouvera son principe d'exploration des nouveaux mondes ou des territoires vierges ainsi qu'une caractérisation de personnages qui convoque un certain esprit cartésien mais rêveur propre à Bud dans Abyss, à Brock Lovett dans Titanic ou au Docteur Grace Augustine dans Avatar. Ça et une utilisation de la 3D qu'on a rarement vue aussi efficace, il faut l'avouer. Sanctum laissera donc le souvenir d'un film dont l'impact en demi-teinte reste compensé par la richesse des décors (naturels ou studios), mais il ne faudra pas lui en demander plus.