San Francisco 1985

San Francisco 1985
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San Francisco 1985
Test
États-Unis, 2013
De Chris Mason Johnson
Durée : 1h33
Sortie : 01/04/2015
Note FilmDeCulte : **----
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1985 San Francisco. Frankie est un jeune danseur. Il a du mal à s'imposer parmi les autres membres de la trouve et s'entraîne dur pour être au niveau. Un jour, un des danseurs se blesse et Frankie doit le remplacer. soutenu par son ami Todd, leur relation va rapidement dépasser le cadre de la danse.

PASSÉ SIMPLE

Le titre français San Francisco 1985 (en forme de clin d’œil à Oslo 31 Aout ?), préféré à l’ambigu Test en VO, a au moins le mérite de souligner l’intention première de ce film : revenir sur une période bien précise de l’histoire récente pour en capter la fugacité en même temps que le caractère charnière. Récemment, plusieurs fictions queers sont d’ailleurs revenues sur l’apparition du Sida au début des années 80, avec plus ou moins de bonheur (de la minisérie suédoise Snö au téléfilm The Normal Heart). Une récurrence qui, trente ans après, témoigne du besoin de créer les témoignages manquants d’une génération décimée, de combler les trous d’une transmission qui n’a pas toujours pu se faire. Mais San Francisco 1985 ne joue ni la carte du dolorisme ni du militantisme, le Sida n’est encore qu'une incertitude à la périphérie de ce récit d’apprentissage bienveillant.

Le test du titre original est moins celui du dépistage que celui que doit passer le protagoniste pour enfin intégrer la troupe de danse convoitée, mais aussi celui, plus symbolique, du passage à l’âge adulte. L’ombre projetée par le virus reste légère dans cette coming of age story sans grand obstacle. La douceur du regard n’est pas l’ennemi des bons films (il suffit de voir la récente réussite d’Au Premier Regard), mais elle ne demande pas moins de rigueur. A force de laisser la terreur à la périphérie de son récit, San Francisco 1985 finit par avoir aussi peu de personnalité que son héros, grand garçon gentil mais quand même bien mou. La récurrence de plans en forme de clins d’œils vintages (oh, un téléphone fixe avec fil et cadran) finit par donner envie de les secouer le film et son héros, pour les faire tous deux dévier des leurs rails un peu trop pépères.

par Gregory Coutaut

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