Festival de la Roche-sur-Yon: The Rules for Everything
Le monde est plein de choses. Les gens. Les animaux. La nourriture. La nature. Les bananes. Avec tant de choses, le monde devrait être un chaos total. La raison pour laquelle le monde n'est pas un chaos total, c'est parce qu'il a des règles...
LA VIE, MODE D’EMPLOI
Musicien, romancier, le Norvégien Kim Hiorthøy réalise son premier long métrage avec ce cocasse The Rules for Everything. Le titre se veut rassurant quant au chaos de l’existence évité grâce aux règles de société. La comédie pince-sans-rire de Hiorthøy prouve évidemment l’inverse : les règles ont le même effet que l’absence de règle et le cinéaste s’amuse de cela avec un solide sens de l’absurde.
Les cadrages de The Rules for Everything sont décalés, comme le ton du film. Les images défilent façon diaporama et chacun cherche le mode d’emploi : les vidéos en ligne pour apprendre les échecs, les thérapies de groupe, les livres de développement personnel sur l'étagère... Certains viennent d’ailleurs (l'héroïne anglaise, le coach vient d'Europe de l'est) et chacun cherche sa place. Le film est généreux en idées et gimmicks, et en même temps paradoxalement un peu raide, presque en sourdine. Les événements les plus banals (comme une danse à l'école) deviennent les plus dingues et ce n’est pas la seule surprise de ce film singulier, révélant une personnalité à suivre.