Route Irish

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Route Irish
Royaume-Uni, 2010
De Ken Loach
Scénario : Paul Laverty
Avec : Mark Womack
Photo : Chris Menges
Durée : 1h49
Sortie : 16/03/2011
Note FilmDeCulte : *-----
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Liverpool, août 1976. Fergus, 5 ans, fait la connaissance de Frankie le jour de sa première rentrée des classes. Ils vont devenir inséparables. Adolescents, ils sèchent les cours pour aller boire du cidre sur le ferry qui traverse la rivière Mersey, en rêvant de voyages autour du monde. Mais Fergus n'aurait jamais cru que son rêve se réaliserait à travers une carrière dans le corps d'élite des forces spéciales du Royaume-Uni, les SAS. Après avoir démissionné, en septembre 2004, Fergus arrive à persuader Frankie (lui-même ancien parachutiste) d'intégrer son équipe d'agents de sécurité, à Bagdad, pour un salaire mensuel de 10.000 livres, non imposable. C'est leur dernière chance de "se faire du blé" dans cette guerre dont la privatisation va croissant. Ensemble, ils vont risquer leur vie dans une ville où règnent la violence, la terreur et l'avidité. Une ville par ailleurs inondée de milliards de dollars américains. En septembre 2007, Frankie meurt sur la "Route Irish", la route la plus dangereuse au monde. Fergus, qui se trouve alors à Liverpool, est ravagé par le chagrin. Il refuse l'explication officielle et entame sa propre enquête sur la mort de son alter ego.

L'IRAK POUR LES NULS

Attention, cadeau empoisonné: rajouté tardivement à la sélection cannoise 2010, Route Irish de Ken Loach est une véritable punition, d'un ennui à périr. Le manque d'inspiration est flagrant et à tous les étages, jusqu'à être embarrassant: mise en scène figée (big up aux trépidantes scènes d'enquête menée par Skype) et scénario cumulant les scènes de bavasseries répétitives, comme si le mystère après lequel le héros court avait contaminé les personnages, aussi inintéressants les uns que les autres (lui, bloqué en registre fuck fuck comme une insupportable caricature de caricature d'antihéros loachien, elle, en blonde qui dit oui, puis non), pris dans un grand conflit plus ou moins masqué autour. Envolées, les ambiguïtés d'It's a Free World, dernière réussite notable du cinéaste, Route Irish s'enterre dans un manichéisme de gentils floués et de grands méchants profitant de la guerre. La route est longue, très longue, et, le lendemain de la projection, il ne reste plus du nouveau Loach, son pire depuis longtemps, qu'un souvenir grisâtre de gros nuage de poussière.

par Nicolas Bardot

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