Roi Scorpion (Le)
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
The Scorpion King
États-Unis, 2002
Scénario : David Hayter, Will Osborne, Stephen Sommers
Avec : Steven Brand, Michael Clarke Duncan, Peter Facinelli, Grant Heslov, Kelly Hu
Durée : 1h30
Sortie : 30/04/2002
Le peuple de Mathayus, les Akkadiens, a été massacré. Lui, son frère et un autre membre sont les seuls survivants. Ils sont tous trois recrutés afin d'éliminer le prêtre du vilain Memnon, qui terrorise les différentes tribus grâce aux prédictions de ce sorcier. Mathayus est trahi et avec l'aide de quelques résistants, il va se rebeller contre l'affreux tyran...
ENDLESS SOMMERS
Le Roi Scorpion est ce qu'on appelle un spin-off (littéralement, un "dérivé"). Ce terme s'applique généralement aux bandes-dessinées ou aux séries télévisées. Lorsqu'un personnage (généralement secondaire) semble être très apprécié, on lui confie sa série propre. Le héros de cette aventure est donc Mathayus, le Roi Scorpion, l'un des deux méchants du Retour de la Momie, sorti l'an dernier. En développant ainsi le personnage, les créateurs (dont Stephen Sommers, scénariste-réalisateur des deux Momie) font perdurer cet esprit nostalgique des serials, des films d'aventures d'antan, et des grandes épopées aux protagonistes héroïques... Comme les deux films cités, ou encore comme un des précédents films du réalisateur, Un Cri dans l'océan, ce film est un pur produit de série B sans prétention autre que de divertir. Ayant parfaitement conscience d'exploiter des formules cent fois vues, Sommers et son équipe en profitent pour se décomplexer et offrir un simple spectacle. Cependant, le second degré qui régnait dans les deux précédents épisodes n'est pas aussi ouvertement affirmé. Bien que le film soit truffé de nombreuses pointes d'humour, l'auto-dérision ne prend pas le dessus pour faire du film une comédie avec des scènes d'action, mais sait se faire assez présente pour qu'on ne prenne pas le tout trop au sérieux.
VIENS VOIR LES AKKADIENS
Le Roi Scorpion est par définition une série B: ce n'est pas exactement un épisode de la saga de La Momie, ce n'est pas le même budget et ce n'est pas non plus le même réalisateur. C'est Chuck Russell, metteur en scène spécialisé dans le genre, qui signe ce sous-Conan pas honteux pour autant. Le film ne fait jamais preuve de la marque d'un génie, il ne possède pas non plus de gros morceaux de bravoure, mais compense ce manque par plein de petits détails assez jouissifs. Des références à Spielberg (une constante chez Sommers) ou à divers films du même genre entre autres, mais aussi au cinéma d'action des années 80 comme lors de ces plans où la caméra épouse les biceps des personnages renvoyant directement à des plans similaires dans Predator ou Commando. Cependant, la majorité de ces petits plaisirs pour le spectateur tourne autour du personnage principal. Le film ne porte pas son nom pour rien. Ex-star du catch (sport dont il utilise certaines techniques dans le film), The Rock interprète assez correctement le Roi, ce qui constitue une petite surprise. A l'image du film. On s'attendait à un sous-produit et c'en est un, mais la déception ne sera pas au rendez-vous pour ceux qui s'attendent à des combats aux poings, à l'épée, devant des flammes qui font briller la sueur couvrant les muscles saillants des participants...
