Robert Mitchum est mort

Robert Mitchum est mort
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Robert Mitchum est mort
France, 2010
De Olivier Babinet, Fred Kihn
Scénario : Olivier Babinet, Fred Kihn
Avec : Olivier Gourmet, Pablo Nicomedes
Photo : Timo Salminen
Musique : Étienne Charry
Durée : 1h31
Sortie : 13/04/2011
Note FilmDeCulte : ****--
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Franky est un acteur de seconde zone en pleine dépression. Arsène, son manager, croit en son potentiel de star, et l’embarque sur les routes d’une Europe improbable, à la recherche d’un cinéaste mythique, direction le cercle polaire. Une odyssée « mélancomique » entre vitamines et somnifères, rock’n roll et femmes fatales.

LES LOSERS DU CERCLE POLAIRE

Deux losers partent en road-trip vers nulle part, le tout teinté d'humour à froid. On a l'impression d'avoir déjà vu ce Robert Mitchum est mort, mais on a un peu tort. Car si le film fait preuve d'un peu trop de paresse ici ou là (second rôle pittoresque et contractuel caché dans le coffre, rencontre fadasse avec une étrangère au grand cœur), Olivier Babinet (remarqué avec son court métrage C'est plutôt genre Johnny Walker) et Fred Kihn parviennent aussi à se démarquer, à rendre lunaire leur trip arctique. Par le ton d'abord, et le tempo imprimé par les dialogues à peine prononcés, borborygmes au bout de la langue, même parler semble un embarras. Puis ces quelques éclairs: une rencontre improbable avec un producteur antique, et ce lâcher-prise en pleine nature, ultime fuite dans le no man's land sous l'effet des excitants, ou du désespoir, on ne sait plus trop - là en tout cas où la folie se fait moins douce, moins calibrée, presque tragique. Embarqués sur la route: Franky Pastor (Pablo Nicomedes), acteur neurasthénique, rebaptisé par son manager comme s'il était un chanteur des années 80, à l'aise devant la caméra seulement lorsqu'il mime des vieux films hollywoodiens, et Arsène (Olivier Gourmet), ledit manager aussi loser que mythomane, dans cette ode cassée aux outsiders, à l'ombre de Mitchum, perdus parmi d'autres freaks (qui se retrouvent... dans une salle de cinéma). On peut regretter que ce tout petit film ne s'aventure pas plus rapidement et plus loin encore vers les chemins de traverse, mais ce premier essai reste plutôt intrigant.

par Nicolas Bardot

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