Rise

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Rise
Rise : Blood Hunter
États-Unis, 2006
De Sébastian Gutierrez
Scénario : Sébastian Gutierrez
Avec : Michael Chiklis, James D'Arcy, Carla Gugino, Lucy Liu
Photo : John Toll
Musique : Nathan Barr
Durée : 1h38
Sortie : 28/05/2008
Note FilmDeCulte : *-----
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Une journaliste se réveille transformée en vampire dans une morgue. Elle se lance à la recherche du vampire responsable de son état pour se venger.

LES DENTS DE L'AMER

Sacrifié sur l'autel des sorties techniques, Rise sort sur nos écrans plus d'un an après sa distribution américaine. Nanti d'une réputation peu sulfureuse, voire même douteuse quant à ses qualités premières, la deuxième œuvre de Sebastian Gutierrez (réalisateur de Judas kiss et scénariste des pétards mouillés Gothika, Des serpents dans l'avion et The Eye) tente l'aventure du film de vampire mariné au revenge flick et vaguement film noir. Un mélange et une ambition qui mériteraient d'avoir de la gueule si le réalisateur ne se prenait pas les pieds dans le tapis à force d'hésiter sur les orientations que devrait définitivement prendre son film. Car entre une Lucy Liu, pas crédible pour un sou en vampire slayer, qui évolue dans un genre qu'elle ne connaît pas et qui ne la connaît pas (pas plus que Gutierrez ceci dit), une mise en scène d'une platitude extrême, et un mode de narration alambiqué, pas grand chose ne pourrait sauver ce film des limbes dans lesquelles il s'est embourbé tout seul. Essayant de manger aux râteliers des franchises Blade (la traque du monstre géniteur) et Underworld (pour une certaine atmosphère), Rise ne trouve jamais le côté baroque des écritures d'Anne Rice, vers lequel il voudrait aussi lorgner, et se révèle aussi inoffensif qu'un épisode des Masters of Horror dont il pourrait finalement être un segment (et encore, il serait l'un des pires). Du coup, le film ne trouve aucune légitimité par manque de cohérence (le personnage de Michael Chiklis n'existe tout simplement pas, la crise existentielle de l'héroïne est aussi aboutie qu'un hamburger sans viande hachée, le soi-disant grand méchant n’en a pas fini avec sa phase de puberté post bal de promotion, etc.) et d'identité propre, et ce n'est qu'avec un énorme saut de foi que l'on pourrait éventuellement accrocher à ce non-univers. Autant dire que la mission ne relève même plus de l'impossible mais carrément de l'improbable.

par Christophe Chenallet

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