Rio
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États-Unis, 2010
De Carlos Saldanha
Scénario : Don Rhymer
Avec : Jesse Eisenberg, Jamie Foxx, Anne Hathaway
Musique : John Powell
Durée : 1h30
Sortie : 13/04/2011
Blu, un perroquet bleu d’une espèce très rare, quitte sa petite ville sous la neige et le confort de sa cage pour s’aventurer au cœur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro. Sachant qu’il n’a jamais appris à voler, l’aventure grandiose qui l’attend au Brésil va lui faire perdre quelques plumes ! Heureusement, ses nouveaux amis hauts en couleurs sont prêts à tout réveiller le héros qui est en lui, et lui faire découvrir tout le sens de l’expression « prendre son envol ».
COMME UN OISEAU SANS AILES
On aurait pu s’en douter mais quand l’équipe derrière la trilogie L’Age de glace change de décor, ce n’est pas forcément pour le meilleur. Et même s’il parait un poil plus inspiré que les trois arnaques préhistoriques made in 20th Century Fox, ce Rio ne possède pas de quoi se la raconter non plus. En effet, s’il est rempli de promesses et de couleurs, l’ensemble de ce spectacle destiné à distraire toute la famille reste finalement trop banal et surtout déjà vu un nombre incalculable de fois pour espérer récolter quelques lauriers. Jugez plutôt : un héros à la vraie nature contrariée (là ou le Mumble de Happy feet ne savait pas danser, le Blu de Rio ne sait pas voler) est parachuté en territoire inconnu (à l'instar des aventuriers de Madagascar ou de L’Age de glace 2 et 3) et va devoir se surpasser pour enfin accepter ses origines et trouver l'amour. Un schéma rabâché et un peu usé non? Cependant, là ou Rio arrive à trouver ses marques et à proposer quelque chose d'innovant, c'est sur son atmosphère, son ambiance musicale (même si certaines "idées" rappellent encore une fois Madagascar) et son identité visuelle, Carlos Saldanha exploitant à merveille les richesses offertes par son décor qui passe des favelas au fameux carnaval, de la jungle au mont du Corcovado. On notera d'ailleurs que le titre du film préfère appuyer sur le lieu de l'action plutôt que sur le nom du héros. Une manière de marquer la différence pour ne pas avoir à trop se mouiller ? Du coup, même si le film manque d'une véritable saveur, on peut quand même réussir à trouver là un divertissement basique mais qui ne saura contenter que les moins regardants ou ceux qui s'émerveillent encore de l'inutile 3D. Dans le doute, passez votre chemin…
